Ce que l'on sait du crash meurtrier d'un avion d'Air India survenu dans la ville d'Ahmedabad, en Inde, avec 242 personnes à bord
Les pilotes de cet avion à destination de Londres ont envoyé un message d'alerte au contrôleur aérien lors du décollage, jeudi. L'appareil a explosé quelques secondes plus tard, faisant au moins 265 morts dont tous les passagers, sauf un.
Un Boeing 787 de la compagnie Air India à destination de Londres s'est écrasé, jeudi 12 juin, peu après son décollage à l'aéroport d'Ahmedabad, dans le nord-ouest de l'Inde, ne laissant qu'un seul survivant sur les 242 passagers. Le bilan provisoire de la catastrophe s'élève à 265 morts, a annoncé la police locale dans la soirée, ce qui implique qu'au moins 24 personnes ont été tuées lorsque l'avion s'est écrasé sur un centre d'hébergement pour le personnel médical
"La tragédie d'Ahmedabad nous a tous abasourdis et attristés. Cela nous brise le cœur au-delà des mots", a écrit le Premier ministre indien, Narendra Modi, sur X. Le ministre de l'Aviation indien, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, s'est dit "choqué et accablé". Alors que l'appareil transportait plusieurs dizaines de ressortissants britanniques, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a également adressé sur X ses pensées "aux passagers et à leurs familles en ce moment profondément éprouvant". Franceinfo revient sur les circonstances du drame qui a touché le vol AI171.
L'appareil s'est crashé au décollage
L'avion a décollé à 13h39 (heure locale) et était attendu à 18h25 (heure locale) à l'aéroport de Gatwick, à Londres. Il s'est écrasé juste après son décollage "hors du périmètre de l'aéroport" après avoir émis un message d'alerte, a précisé la compagnie Air India. "Il a lancé un appel d'urgence au contrôleur aérien, qui n'a ensuite plus eu aucun contact avec l'appareil", a-t-elle précisé. Selon le site spécialisé Flightradar, le signal avec l'appareil a été perdu moins d'une minute après le décollage.
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l'avion qui perd rapidement de l'altitude – le nez en l'air – avant de percuter un bâtiment et d'exploser en une boule de feu orange. Selon un journaliste de l'AFP à Ahmedabad, l'avion s'est écrasé entre l'hôpital public de la ville et le quartier Ghoda Camp.
L'avion transportait 242 personnes
Quelque 169 passagers indiens, 53 britanniques, sept portugais et un canadien avaient pris place à bord du Boeing 787 du vol Air India 171 qui s'est écrasé peu après son décollage d'Ahmedabad, dans le nord-ouest de l'Inde, a annoncé la compagnie aérienne. Outre ces 230 passagers, 12 membres d'équipage se trouvaient également dans l'avion. Le ministre des Affaires étrangères britannique, David Lammy, a souligné que Londres "collabor[erait] avec les autorités en Inde pour établir d'urgence les faits et apporter son soutien". Le roi Charles III est tenu informé de l'évolution de la situation, a fait savoir un porte-parole de Buckingham Palace.
La catastrophe a laissé un unique survivant. "La police a trouvé un survivant au siège 11A. Il a été hospitalisé et est sous traitement", a annoncé le commissaire de police d'Ahmedabad à l'agence de presse ANI. Vishwash, un homme de 40 ans, rentrait au Royaume-Uni, où il vit, après avoir rendu visite à des proches. "Trente secondes après le décollage, il y a eu un grand bruit. Puis l'avion s'est écrasé", a-t-il raconté au quotidien Hindustan Times. La compagnie aérienne Air India a ensuite confirmé sur le réseau X qu'il s'agissait du seul survivant parmi les passagers de l'appareil.
L'avion a percuté des immeubles résidentiels, faisant des victimes supplémentaires parmi ses occupants. Un responsable de la police locale a déclaré à la presse dans la soirée de jeudi que "265 corps ont été amenés à l'hôpital". Au moins 24 personnes sont donc mortes lorsque le Boeing 787-8 Dreamliner s'est écrasé sur un centre d'hébergement pour le personnel médical.
Sur d'autres vidéos partagées sur les réseaux sociaux, des pompiers tentent de maîtriser l'incendie provoqué par les débris de l'avion, en feu, non loin d'un bâtiment.
We are deeply shocked about the news of AI ✈️ , crashing in Ahmedabad. !
— FAIMA Doctors Association (@FAIMA_INDIA_) June 12, 2025
News have become more gruesome after finding out that flight had crushed in BJMC, Hostel & many MBBS students have also been injured!!!!
We are monitoring the situation closely & are ready for any help! pic.twitter.com/gZ4vQwy34P
De son côté, la Fédération indienne des associations médicales a précisé que 50 à 60 étudiants en médecine avaient été transportés à l'hôpital, après que le crash a détruit une résidence. Toujours selon cette source, au moins cinq étudiants sont portés disparus, et deux se trouvent en soins intensifs.
Les circonstances encore inconnues
Ce crash est le tout premier pour un Boeing 787 Dreamliner. L'appareil est un long-courrier entré en service en 2011, pouvant transporter entre 248 et 330 personnes maximum. Il a depuis été adopté par plus de 80 compagnies aériennes à travers le monde. Le constructeur aéronautique américain Boeing, déjà mis en difficulté par les accidents aériens de ses appareils 737 MAX, est "au courant des premières informations" sur ce crash. Il "travaille à réunir plus d'informations", a ajouté un porte-parole du groupe dans un communiqué transmis à l'AFP. Une photo diffusée par la police indienne sur X montre l'empennage de l'appareil comme posé sur le toit d'un bâtiment.
L'entreprise, qui se dit également prête à aider Air India, adresse ses "pensées" à "toutes les personnes touchées". Air India "est une compagnie qui est reconnue internationalement avec des avions récents. On peut difficilement accuser Air India d'avoir été légère dans la façon de gérer sa flotte" d'avions, a commenté Gérard Feldzer, ancien commandant de bord, spécialiste d'aéronautique, auprès de France Télévisions. Le constructeur aéronautique américain Boeing affirme qu'il "travaille à réunir plus d'informations" dans un communiqué transmis à l'AFP.
Des enquêteurs britanniques vont être envoyés en Inde pour participer aux investigations sur le crash, a annoncé l'organisme britannique chargé des enquêtes sur les accidents aériens, l'AAIB.
Les vols au départ d'Ahmedabad ont repris
Ahmedabad, la principale ville de l'Etat du Gujarat, frontalier du Pakistan, compte environ 8 millions d'habitants. Son aéroport international, le septième plus fréquenté du pays, est situé au milieu d'un quartier résidentiel densément peuplé. Le trafic, qui avait été suspendu après l'accident, a repris vers 16 heures (heure locale), a annoncé le ministère de l'Aviation civile.
À regarder
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter