L'avionneur Boeing évite un procès pénal après un accord avec le gouvernement américain sur les accidents aériens du 737 MAX
Cet accord, qui doit encore être homologué par un juge fédéral du Texas, permettrait au groupe aéronautique d'éviter un procès pour deux crashs qui ont provoqué la mort de 346 personnes en 2018 et 2019.
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Le gouvernement américain et Boeing se sont entendus, vendredi 23 mai, pour mettre fin aux poursuites pénales visant l'avionneur. Elles étaient liées à deux accidents mortels de son appareil 737 MAX, en 2018 et 2019. Cet accord pourrait permettre au groupe aéronautique américain, sous réserve d'homologation par un juge fédéral du Texas, d'éviter un procès, dont l'ouverture était prévue le 23 juin, alors qu'une condamnation aurait pu mettre en péril la capacité de Boeing à signer des contrats avec le gouvernement fédéral, un gros client pour ses activités aérospatiales et de défense.
Dans le cadre de cette transaction, Boeing va reconnaître avoir cherché à "faire obstruction et entraver" le travail du régulateur de l'aviation civile américain (FAA), selon un document versé vendredi au dossier. L'entreprise va également devoir payer 1,1 milliard de dollars (970 millions d'euros), dont 444,5 millions pour alimenter un fonds d'indemnisation des proches de victimes, qui avait déjà été crédité en vertu d'un premier accord conclu en 2021.
Deux procès au civil toujours prévus
La procédure concerne les accidents de deux Boeing 737 MAX 8 : un de la compagnie Lion Air, en octobre 2018, et un autre d'Ethiopian Airlines, en mars 2019, qui ont provoqué la mort de 346 personnes au total. Le gouvernement américain reprochait à Boeing de ne pas avoir communiqué à la FAA des aspects techniques du logiciel antidécrochage MCAS. Des dysfonctionnements de ce logiciel et un manque de formation des pilotes à ce programme sont à l'origine des deux crashs.
Dans le document publié vendredi, le gouvernement américain dit avoir rencontré, au préalable, des familles de victimes pour leur faire part de ses intentions. A l'issue de ces rencontres, les proches et les avocats de plus de 100 victimes ont signifié soit qu'ils étaient favorables à cet accord ou à une résolution évitant un procès, soit qu'ils ne s'y opposaient pas. Mais d'autres familles n'ont pas adhéré et ont exprimé, dès l'annonce de vendredi, leur mécontentement.
Outre le volet pénal, Boeing fait encore l'objet de procédures au civil intentées par des proches de personnes tuées dans les crashs. En l'état, au moins deux procès en réparation sont prévus en juillet et novembre.
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