En Grèce, une bombe explose devant les locaux athéniens de Hellenic Train sans faire de victime

La compagnie est impliquée dans la pire catastrophe ferroviaire du pays, qui a fait 57 morts en 2023.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des experts de la police grecque recherchent des preuves après l'explosion d'une bombe devant les bureaux de Hellenic Train à Athènes, le 11 avril 2025. (ANGELOS TZORTZINIS / AFP)
Des experts de la police grecque recherchent des preuves après l'explosion d'une bombe devant les bureaux de Hellenic Train à Athènes, le 11 avril 2025. (ANGELOS TZORTZINIS / AFP)

Une bombe a explosé, vendredi 11 avril, devant les bureaux à Athènes de Hellenic Train, la compagnie impliquée dans la pire catastrophe ferroviaire de Grèce qui a fait 57 morts en 2023, a annoncé la police. Elle précise qu'un appel anonyme avait été passé plus tôt aux bureaux d'un journal grec, avertissant de l'attentat près de l'une des autoroutes les plus fréquentées de la capitale. Aucun blessé n'a été signalé dans l'immédiat et le bâtiment du Hellenic Train n'a pas été endommagé.

L'engin explosif avait apparemment été caché dans un sac à dos cadenassé, placé sur un scooter sans plaque d'immatriculation, selon le quotidien grec Efsyn et le site d'information Zougla, qui ont tous deux reçu un appel. Une équipe de déminage de la police est arrivée trop tard pour désactiver l'engin avant qu'il n'explose. Un hôtel voisin avait déjà été évacué, selon la télévision d'Etat ERT. Cet attentat est similaire à celui perpétré devant le ministère du Travail grec en février 2024.

Un procès très attendu

Plus tôt dans la journée de vendredi, le Parlement a voté le renvoi devant la justice d'un ancien ministre, qui pourrait être inculpé pour manquement à ses devoirs dans le cadre des suites de l'accident ferroviaire. Le président adjoint de l'agence nationale d'investigation sur cette tragédie, Christos Papadimitriou, a démissionné mercredi, nouvel épisode dans la controverse entourant les causes de ce drame.

Les familles de victimes et l'opposition de gauche ne cessent de dénoncer le nettoyage rapide du site de l'accident après l'incendie, accusant le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis de "dissimulation" des vraies causes. Plus de 40 personnes ont été poursuivies, dont le chef de gare local responsable de l'acheminement des trains. Un procès sur l'accident ne devrait pas avoir lieu avant la fin de l'année. Hellenic Train a nié avoir eu connaissance d'une quelconque cargaison illégale à bord du train de marchandises.

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