Deux ans après la collision ferroviaire, la Grèce en colère proteste massivement et dans la violence

A Athènes, plus de 180 000 personnes se sont retrouvées devant le Parlement avant que le rassemblement ne dégénère, sur fond de mécontentement grandissant à l'égard du gouvernement Mitsotakis.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 28/02/2025 18:27

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Une foule manifeste à Athènes (Grèce), à l'occasion de la commémoration de la collision ferroviaire de 2023, le 28 février 2025. (GIORGOS ARAPEKOS / NURPHOTO / AFP)

Des centaines de milliers de personnes criant leur colère dans la rue et des heurts violents entre policiers et protestataires. Deux ans après la catastrophe, la Grèce a commémoré la collision ferroviaire de 2023, vendredi 28 février. A Athènes, dans une grande émotion collective, plus de 180 000 personnes, selon la police, se sont retrouvées devant le Parlement avant que le rassemblement ne dégénère, sur fond de mécontentement grandissant à l'égard du gouvernement Mitsotakis.

Des pierres et des cocktails Molotov ont été jetés sur les forces de l'ordre déployées en masse et qui ont répondu en lançant des gaz lacrymogènes. Trente personnes ont été blessées au cours de ces violences et 27 ont été arrêtées, selon la police. Sur l'ensemble du territoire, plus de 325 000 personnes se sont rassemblées, selon les décomptes de la police grecque. De nombreux commentateurs assuraient n'avoir pas vécu une telle mobilisation depuis les protestations massives durant la crise financière.

De nombreux protestataires dénoncent une "dissimulation" des responsabilités dans le pire accident ferroviaire en Grèce, une accusation qui occupe presque tout le champ politique et médiatique depuis des semaines. Transports à l'arrêt, écoles, universités, administrations fermées, le pays a aussi massivement répondu à l'appel à une grève générale de 24 heures.