Financement, tracé… Le projet de "mur antidrone" en Europe au cœur d'une réunion des dirigeants européens au Danemark
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne vont discuter mercredi à Copenhague de propositions pour la mise en place d'un "mur antidrone" destiné à protéger le continent de la menace russe.
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Un climat inhabituel dans la capitale danoise. Les dirigeants des 27 pays de l'UE se retrouvent mercredi 1er octobre, à Copenhague, pour renforcer la défense du continent face à la menace russe, au moment où de mystérieux drones d'origine inconnue, qui ont contraint à la fermeture temporaire d'aéroports dans le pays.
Ce sommet informel sera dominé par les questions de défense, et notamment par cette idée de mur antidrone. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait lancé l'idée lors d'un discours le 10 septembre devant le Parlement européen.
Une idée relancée par des pays européens vendredi 26 septembre, après la vague de survols mystérieux. Le Danemark s'est d'ailleurs vu promettre, mardi, par les États-Unis l'envoi de matériel antidrones pour éviter toute nouvelle intrusion pendant le sommet.
Un mur antidrones "prioritaire" pour dix pays de l'UE
Sur le principe, il y a déjà dix Etats-membres sur 27 qui disent que ce mur antidrones doit être "une priorité" pour l'Union européenne. En particulier, les pays de l'est de l'Europe qui font directement face à la Russie : la Pologne, les trois pays baltes, la Roumanie, la Slovaquie, la Finlande, la Hongrie, la Bulgarie ainsi que le Danemark. Ce dernier assure en ce moment la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne.
Mais de nombreuses questions restent en débat notamment sur le tracé du mur. Faut-il se contenter des frontières orientales de l'Union européenne, qui représentent tout de même déjà plusieurs milliers de kilomètres ou faut-il aller plus en profondeur à l'intérieur de l'Union européenne jusqu'au Danemark par exemple ? L'autre question concerne le financement. Et elle n'est pas vraiment abordée jusqu'à présent.
Parmi les zones d'ombre, notamment, le fait que l'Union européenne n'a pas d'armée. Et la lutte antidrones reste une lacune majeure pour les Européens. Ce projet ne pourra devenir concret qu'avec un partenariat solide avec l'Otan, qui est chargé de déployer les militaires. On l'a vu en Pologne, il y a deux semaines, quand il a fallu abattre des drones russes qui s'y étaient aventurés.
Le Danemark choisi un système franco-italien
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky interviendra d'ailleurs sur le sujet mercredi, en visioconférence : son pays propose de partager avec les Européens son expertise dans la lutte contre les drones russes qu'il combat quotidiennement.
De son côté, le Danemark a d'ores et déjà annoncé la plus grosse commande de son histoire en matière de défense, d'un montant proche de huit milliards d'euros, en prévision d'une éventuelle agression russe. Il s'agit d'un ensemble de systèmes de défense antiaérien de longue et moyenne portée, dont les systèmes Samp-T, aussi connus sous le nom de "Mamba", produits par la France et l'Italie, l'équivalent des "Patriots" américains, qui équipaient jusqu'alors les Danois. Le Danemark devient ainsi le premier pays en dehors de la France et de l'Italie à acquérir ce système.
Or, ce choix technologique, mais aussi politique, marque un véritable tournant vers une plus grande autonomie européenne en matière de défense aérienne. La Commission européenne pousse d'ailleurs les pays membres à acheter européen, pour soutenir l'industrie de défense du continent et réduire la dépendance à l'armement américain. Jusqu'ici, le Danemark se tournait précisément vers son allié américain pour répondre à ses besoins militaires. Cet achat est un message clair à Washington et surtout à Donald Trump plus que jamais déterminé à mettre la main sur le Groenland, territoire autonome sous souveraineté danoise.
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