Volodymyr Zelensky affirme avoir "écouté" les manifestants ukrainiens sur la loi anticorruption

Le président ukrainien était sous le feu des critiques pour avoir promulgué une loi supprimant de fait l'indépendance d'instances de lutte contre la corruption.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son bureau à Kiev (Ukraine), le 15 juillet 2025. (APAIMAGES / SIPA)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son bureau à Kiev (Ukraine), le 15 juillet 2025. (APAIMAGES / SIPA)

Il "aurait probablement fallu un dialogue". Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré dans des déclarations diffusées vendredi 25 juillet avoir entendu les manifestants s'opposant à la loi révoquant l'indépendance d'instances de lutte contre la corruption, et y avoir répondu avec une nouvelle loi. "C'est tout à fait normal que les gens réagissent lorsqu'ils ne veulent pas quelque chose ou quand ça ne leur plaît pas", a commenté le président ukrainien lors d'une rencontre jeudi avec des journalistes.

"Les gens ont demandé des changements. Nous avons répondu", a poursuivi le chef d'Etat, tout en reconnaissant qu'il "aurait probablement fallu un dialogue" avant d'adopter la loi décriée sur les structures anticorruption.

Une nouvelle loi introduite au Parlement

Ce premier texte, voté par le Parlement mercredi et promulgué par Volodymyr Zelensky dans la foulée, prévoyait de placer le Nabu et le SAP, les deux principales instances de lutte contre la corruption en Ukraine, sous la tutelle du procureur général, lui-même subordonné au président. Une mesure qui supprimait de fait leur indépendance.

Cette loi a suscité un tollé dans la société civile et les premières protestations de rue d'ampleur à Kiev depuis le début de l'invasion russe en 2022. Elle a aussi provoqué de vives critiques de l'Union européenne, que l'Ukraine ambitionne d'intégrer.

Face à la controverse, Volodymyr Zelensky a d'abord tenté de défendre le texte en accusant les structures concernées d'inefficacité et d'être sous "influence russe". Il a finalement annoncé jeudi proposer un nouveau projet de loi pour assurer de nouveau leur "indépendance" face au pouvoir. Le nouveau texte, qui doit désormais être voté par le Parlement, a été salué par le Nabu, l'organisme chargé d'enquêter sur la corruption.

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