Les Suisses disent "non" à l'instauration du "smic le plus élevé du monde"
Selon les premières estimations, seuls 23% des Helvètes ont dit "oui" à l'introduction d'un salaire minimum de 22 francs suisses de l'heure (18 euros), soit environ 4 000 francs suisses bruts (3 300 euros) pour 42 heures hebdomadaires.
Le smic le plus élevé du monde ne sera pas Suisse. Les électeurs helvètes ont clairement refusé dimanche 18 mai l'introduction dans le pays d'un salaire minimum unique d'environ 3 300 euros, selon les premières projections publiées par l'institut GFS.bern.
Seuls 23% des Suisses ont dit "oui" à l'introduction d'un salaire minimum de 22 francs suisses de l'heure (18 euros), soit environ 4 000 francs suisses bruts (3 300 euros) pour 42 heures hebdomadaires. Dans un tweet, GFS.bern précise cependant que la marge d'erreur est de 3%.
Alors que les bureaux de vote ont fermé dimanche à midi, les premiers résultats publiés par les autorités cantonales montrent que le "non" l'emporte largement à Genève (66,2%) et à Bâle (62,8%). Le canton de Vaud a pour l'instant aussi dit nettement "non" au salaire minimum, à 74%.
La crainte d'une hausse du chômage
Une grande partie de la population craignait qu'un tel salaire ne favorise une hausse du chômage, presque inexistant en Suisse (3,2% en avril). Opposés à ce projet, la droite, les milieux agricoles, le Parlement et le gouvernement avaient affirmé avant le scrutin qu'un salaire minimum aussi élevé aurait été un danger pour l'emploi et avaient souligné qu'il existe déjà des salaires minimum dans certaines branches professionnelles. Selon Johann Schneider-Ammann, conseiller fédéral chargé de l'Economie, une telle mesure pouvait menacer les petites entreprises, voire certaines branches comme le commerce de détail, le tourisme, l'agriculture ou la restauration.
A l'inverse, les syndicats et partis de gauche justifiaient cette mesure par le coût très élevé de la vie en Suisse. L'alimentation, le logement, ainsi que les transports et les loisirs coûtent plus cher outre Léman, expliquait-on ici.
Ce salaire minimum aurait été le plus élevé au monde : il est de 9,43 euros de l'heure en France, de 5,05 euros en Espagne et sera, en Allemagne, de 8,50 euros à partir de 2015.
À regarder
-
Le convoi du président de l'Équateur attaqué par des manifestants
-
Le discours de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort en 1981
-
Pourquoi les frais bancaires sont de plus en plus chers ?
-
Oui, en trois ans, le coût de la vie a bien augmenté !
-
Pas de Pronote dans ce collège
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
Disparition dans l'Orne : la petite fille retrouvée saine et sauve
-
"L’antisémitisme est devenu une mode", déplore Delphine Horvilleur
-
"Une pensée de l'espoir" nécessaire pour Delphine Horvilleur
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
-
Pouvoir d'achat : les conséquences d'une France sans budget
-
Emmanuel Macron : le président lâché par les siens
-
Sébastien Lecornu : "Les ministres (...) n'auront pas le droit à des indemnités"
-
7-octobre : la douleur des Israéliens
-
Élection presidentielle anticipée ? La réponse de B. Retailleau
-
Tirs de kalachnikov : la balle frôle la tête d'une fillette
-
La dépénalisation de l'homosexualité, l'autre combat de Robert Badinter
-
Des mineures pr*stituées issues de l’ASE
-
Mistral AI : la pépite française qui défie les géants de l'IA
-
Il part à la chasse aux polluants
-
Dissolution, cohabitation... 5 scénarios pour sortir de la crise politique
-
Goncourt des lycéens : et toi, tu lis quoi ?
-
Bernard Pivot à Robert Badinter : "Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous qu'il vous dise ?"
-
Exclusif : à bord du premier cargo à voile
-
Instabilité politique : du jamais vu sous la Vè République
-
Soldats ukrainiens : 12 points par Russe abattu
-
Comment Amazon veut distancer Temu et Shein
-
"Rentrer dans un gouvernement ? Un gouvernement de qui ?"
-
Procès Jubillar : l'alibi de l'amant en question
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter