"Ça nous coûte près de 500 000 euros par an en frais supplémentaires" : cinq ans après le Brexit, ce patron anglais dresse le bilan
Cinq ans après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, le Premier ministre britannique Keir Starmer a défendu vendredi la nécessité de développer une "relation plus coopérative" avec l'UE, à trois jours d'une rencontre avec les dirigeants européens.
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Cinq ans après l'entrée en vigueur du Brexit, les Britanniques ont dû adapter leur façon de travailler. Et notamment les petits commerces qui dépendaient des importations européennes. Les produits sont ainsi plus chers en raison des droits de douane, les délais de livraison se sont aussi allongés et, parfois, certains fournisseurs cessent tout simplement d'exporter vers le Royaume-Uni.
David Joseph est, depuis une dizaine d'années, le propriétaire de Panzer's, une épicerie fine de St John's Wood, au nord-ouest de Londres. On y trouve des produits recherchés, tels que de la charcuterie italienne, des cornichons polonais ou encore des raisins espagnols… Mais depuis le Brexit, chaque réapprovisionement est devenu compliqué. "Les livraisons n'arrivent pas toujours à temps. Les produits frais de Rungis, les fraises des bois par exemple, un retard d'une jour et tout finit à la poubelle. Ca nous est arrivé plusieurs fois", raconte-t-il.
"Nous avons perdu des dizaines de fournisseurs européens"
Découragées par la complexité administrative et les formalités douanières imposées depuis le Brexit, des dizaines de fournisseurs ont tout simplement renoncé à exporter vers le Royaume-Uni. "Nous avons perdu environ 35 fournisseurs en Italie et 8 en France. Et dans le reste de l'Europe, probablement une quinzaine de plus. Les petits fournisseurs à travers l'Europe n'ont pas les moyens de gérer les formalités pour pouvoir exporter", regrette David Joseph.
Depuis le Brexit, les importations de biens de l'UE vers le Royaume-Uni ont chuté de 10 %, et les contrôles douaniers pèsent près de 400 millions d'euros par an sur les entreprises britanniques. David Joseph n'a pas été épargné : "Le Brexit nous coûte près de 500 000 euros par an en frais supplémentaires !", grogne le petit patron.
Le gouvernement de Keir Starmer s'engage à se rapprocher de l'Union Européenne, un espoir pour les petits commerces en quête d'un allègement des contraintes. Lundi , il doit se rendre en Belgique pour assister à une réunion informelle des chefs d'Etat et du gouvernement des 27 sur le thème de la défense. Ce sera une première depuis le Brexit pour un Premier ministre britannique.
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