"Je suis de retour" : Lula appelle à unifier la gauche après sa sortie de prison au Brésil
Lula purgeait depuis avril 2018 une peine de prison pour corruption, pour avoir accepté des pots-de-vin en échange de l'attribution de contrats gouvernementaux.
Au lendemain de sa libération de prison, l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, dit Lula, s'en est pris samedi 9 novembre à l'actuel chef d'Etat, Jair Bolsonaro. Il l'a accusé d'appauvrir les salariés du pays et a appelé à unifier la gauche pour remporter les élections de 2022.
Dans un discours de quarante-cinq minutes, l'ex-dirigeant du Parti des travailleurs (PT) a aussi critiqué ses nombreux ennemis politiques parmi lesquels le ministre de l'Economie, Paulo Guedes, et le ministre de la Justice, Sergio Moro, un ancien juge qui s'était prononcé pour sa condamnation. "J'ai envie de leur dire : 'je suis de retour'", a-t-il déclaré devant des centaines de partisans vêtus de rouge, la couleur du PT, devant le siège du syndicat des métallurgistes où il a fait ses débuts politiques.
Si nous travaillons dur, la soi-disant gauche dont Bolsonaro a tant peur battra l'extrême droite en 2022.
Lulalors d'un discours
Président du pays de 2003 à 2010, Lula purgeait depuis avril 2018 une peine de prison pour corruption. Sa libération a été ordonnée vendredi par la justice, au lendemain d'un arrêt de la Cour suprême brésilienne qui a mis fin à l'emprisonnement obligatoire des condamnés avant l'épuisement de tous leurs recours.
Manifestation contre sa libération
De son côté, Jair Bolsonaro a appelé à ne "pas faire de place à un compromis avec un condamné". "Ne donnez pas de munitions au scélérat, qui est momentanément libre mais plein de culpabilité", avait-il dit plus tôt sur Twitter, sans mentionner le nom de Lula.
L'ancien président, qui clame son innocence, a répété samedi que Sergio Moro, les procureurs et la police avaient comploté contre lui pour des motivations politiques. Réagissant sur Twitter à ces déclarations, l'actuel ministre de la Justice a déclaré qu'il ne répondait "pas aux criminels, emprisonnés ou libres. Certaines personnes méritent d'être ignorées".
A Sao Paulo, plusieurs milliers de personnes ont protesté samedi contre la décision de la Cour suprême de libérer Lula. Ce dernier reste inéligible jusqu'en 2025.
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