En Argentine, le procès Maradona déclaré nul et reporté à une date incertaine

Une magistrate a été récusée, entraînant la nullité du procès qui devra avoir lieu à une date ultérieure, et dans un autre tribunal argentin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une bannière représentant Diego Maradona à Buenos Aires, alors que des membres de la famille témoignent dans le procès en cours sur la mort de la légende du football, en Argentine, le 13 mai 2025. (LUCIANO GONZALEZ / ANADOLU / AFP)
Une bannière représentant Diego Maradona à Buenos Aires, alors que des membres de la famille témoignent dans le procès en cours sur la mort de la légende du football, en Argentine, le 13 mai 2025. (LUCIANO GONZALEZ / ANADOLU / AFP)

Au bout de deux mois et demi d'audiences, le procès en Argentine sur les raisons de la mort en 2020 de l'icône du football Maradona a été déclaré nul, jeudi 29 mai, après la récusation d'une magistrate ayant participé à un documentaire non autorisé. La conduite de cette juge a "engendré un préjudice pour les parties accusatrices comme pour la défense", a estimé Maximiliano Savarino, président du tribunal de San Isidro, dans la banlieue de Buenos Aires.

Il a en conséquence prononcé la "nullité du procès" et estimé que celui-ci devrait reprendre "avec un autre tribunal", donc d'autres juges. Il n'a pas avancé de date, mais le nouveau procès pourrait ne pas avoir lieu avant plusieurs mois. Cette échéance, ont estimé des avocats à l'issue de l'audience, est d'autant plus incertaine que certaines parties pourraient faire appel de la décision de nullité de jeudi.

Une révélation choc en pleine audience mardi

Dans ce procès, sept professionnels de santé – médecins, psychiatre, psychologue, infirmiers – étaient jugés depuis début mars pour des négligences ayant potentiellement entraîné la mort de Diego Maradona. L'ex-joueur prodige était mort en novembre 2020, après des heures d'agonie selon l'accusation, sur un lit de convalescence à Tigre (près de San Isidro), après une intervention neurochirurgicale qui s'était pourtant déroulée sans accroc.

Mardi, le tribunal a vécu un coup de théâtre, avec la récusation d'une des trois magistrates, Julieta Makintach, dont la position était devenue intenable après la révélation de sa participation – à l'insu de tous – à la préparation d'une mini-série documentaire dont elle était une protagoniste-clef. "Une mort, une idole, une juge, un procès", promettait la bande-annonce, diffusée à l'audience dans la stupéfaction. Après cet épisode rocambolesque, des avocats de la défense avaient demandé la reprise du procès, mais avec un nouveau trio de magistrats, considérant celui-ci entaché.

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