Football : Maradona était comme "séquestré" par son entourage, accuse son ex-compagne lors du procès sur la mort de l'icône argentine

Alors qu'un procès sur les circonstances de la mort de Diego Maradona se tient actuellement à San Isidro (Argentine), son ex-femme, Veronica Ojeda, a livré un témoignage poignant, mardi.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Veronica Ojeda, l'ex-femme de Diego Maradona, arrivant au procès sur la mort de l'ex-icône du foot, le 3 avril 2025, à San Isidro en Argentine. (LUIS ROBAYO / AFP)
Veronica Ojeda, l'ex-femme de Diego Maradona, arrivant au procès sur la mort de l'ex-icône du foot, le 3 avril 2025, à San Isidro en Argentine. (LUIS ROBAYO / AFP)

Les auditions se poursuivent au procès sur les circonstances de la mort, en 2020, de la star du football, Diego Maradona. Aux derniers mois de sa vie, il était "comme séquestré" par une partie de son entourage, a accusé à la barre, mardi 8 avril, son ex-compagne et mère d'un de ses enfants, Veronica Ojeda. "Je savais qu'ils (son entourage) le tenaient comme séquestré. Il avait peur de tout. Quand je m'en allais, il me disait: 'Emmène-moi'", a-t-elle déclaré au tribunal de San Isidro (Argentine), au neuvième jour d'audience du procès, qui s'est ouvert le 11 mars.

Parmi cet entourage qui ne figure pas parmi les accusés, cette ancienne compagne du footballeur a particulièrement pointé deux des anciens assistants de Diego Maradona, Maximiliano Pomargo et Vanessa Morla (sœur de l'ex-avocat du footballeur), ainsi qu'un ex-garde du corps de Diego, Julio Coria, arrêté en plein procès il y a deux semaines pour faux témoignage.

"Ils nous ont menti"

Dans son témoignage souvent interrompu par des sanglots, elle a également, comme plusieurs autres témoins, eu des mots très durs pour l'environnement médical à la résidence privée de Tigre (nord de Buenos Aires) où Maradona était en convalescence après une neurochirurgie pour un hématome à la tête. Et où il est décédé le 25 novembre 2020 à 60 ans, d'une crise cardiorespiratoire et d'un œdème pulmonaire.

"Là où était Diego, il y avait une odeur de pipi et de caca", dit-elle concernant la dernière fois où elle l'a vu vivant, soit deux jours avant sa mort. "Ce jour-là, je lui ai dit de prendre une douche, de se raser parce que ce n'était pas bien pour lui d'être comme ça. Diego sentait mauvais, il n'était pas en bon état".

Sept praticiens - médecins, psychiatre, psychologue, infirmiers - sont jugés depuis un mois pour leur éventuelle responsabilité dans la mort de Maradona : "homicide avec dol éventuel", caractérisé lorsqu'une personne commet une négligence, tout en sachant qu'elle peut entraîner la mort.

Veronica Ojeda a notamment mis en cause deux des accusés, le neurochirurgien Leopoldo Luque et la psychiatre Agustina Cosachov, qui selon elle "assuraient qu'il était mieux qu'il [Diego] soit en convalescence dans une résidence, qu'il y aurait tout comme dans un hôpital". "Ils nous ont menti en pleine face à tous, à toute la famille", a-t-elle grondé.

Les praticiens jugés, qui nient toute responsabilité dans le décès, encourent de 8 à 25 ans de prison. Le procès devrait durer jusqu'en juillet, à raison de deux audiences par semaine.

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