: Reportage "Une profonde tristesse" ou "très content" : au lendemain de l'élection du président Javier Milei, l'Argentine apparaît divisée
L'économiste ultralibéral argentin Javier Milei a remporté dimanche l'élection présidentielle. Dans la capitale du pays, les habitants oscille entre tristesse et soulagement.
Dans les rues de Buenos Aires, l'idéologie de chacun se lit clairement sur les visages, soit ils sont graves ou soit au contraire radieux. Après la surprise du triomphe de Javier Milei, dimanche 19 novembre, le pays semble profondément divisé.
Le nouveau président ultralibéral promet un "traitement de choc" à l'Argentine. Il a fini 11 points au-dessus de son adversaire. Dans un parc, Esther, par exemple, boit allègrement un maté dans l'herbe. "Je suis très contente de l'élection, se réjouit Esther. Maintenant Mon frigo est toujours vide et je dois avoir deux emplois pour pouvoir donner à manger à mes enfants."
"La politique m’a déçue donc dans les années à venir avec Javier Milei, j’espère pouvoir progresser, et que ce soit le cas pour tous."
Esther, habitante de Buenos Airesà franceinfo
Plus loin, Johanna promène son chien la tête baissée, visiblement très angoissée par le résultat du scrutin : "Je sens une profonde tristesse depuis dimanche soir. Je ne comprends pas comment une personne avec ce niveau de violence a réussi à devenir président. Je sens qu'il ne me représente pas du tout mais il faut être fort, resté unis pour que tous les droits acquis ces derniers temps ne nous soient pas retirés."
Une période d'incertitude
À côté de Johanna, les larmes aux yeux, son compagnon Paul lui est plus virulent et inquiet pour l'économie. "S'il veut dollariser, les gens vont vouloir des dollars et ça va créer une ruée sur les devises étrangères, les prix vont augmenter mais pas les salaires. Et en 2001, comment ça s'est terminé ? En guerre civile pratiquement."
"Je crois qu’on s’apprête à vivre une époque difficile et j’espère simplement que ce sera le moins chaotique possible."
Paul, habitant de Buenos Airesà franceinfo
La majorité de l'Argentine a opté pour le changement. Mais à quel prix ? S'ouvre maintenant une période d'incertitude au moins jusqu'au 10 décembre, jour de l'investiture de Milei.
À regarder
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
Disparition dans l'Orne : la petite fille retrouvée saine et sauve
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
-
Pouvoir d'achat : les conséquences d'une France sans budget
-
Emmanuel Macron : le président lâché par les siens
-
Sébastien Lecornu : "Les ministres (...) n'auront pas le droit à des indemnités"
-
7-octobre : la douleur des Israéliens
-
Élection presidentielle anticipée ? La réponse de B. Retailleau
-
Tirs de kalachnikov : la balle frôle la tête d'une fillette
-
La dépénalisation de l'homosexualité, l'autre combat de Robert Badinter
-
Des mineures pr*stituées issues de l’ASE
-
Mistral AI : la pépite française qui défie les géants de l'IA
-
Il part à la chasse aux polluants
-
Dissolution, cohabitation... 5 scénarios pour sortir de la crise politique
-
Goncourt des lycéens : et toi, tu lis quoi ?
-
Bernard Pivot à Robert Badinter : "Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous qu'il vous dise ?"
-
Exclusif : à bord du premier cargo à voile
-
Instabilité politique : du jamais vu sous la Vè République
-
Soldats ukrainiens : 12 points par Russe abattu
-
Comment Amazon veut distancer Temu et Shein
-
"Rentrer dans un gouvernement ? Un gouvernement de qui ?"
-
Procès Jubillar : l'alibi de l'amant en question
-
Vols d'or : la psychose des bijoutiers
-
7-Octobre : deux ans après, l'hommage aux victimes
-
Crise politique : l'Europe redoute le chaos en France
-
Typhon en Chine : des milliers de déplacés pour échapper aux vagues
-
À peine nommés, déjà démissionnés : qui gère le pays ?
-
Des jupes pour le personnel masculin d'Eurostar
-
Greta Thunberg maltraitée en Israël ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter