Soudan : pourquoi la guerre des généraux "n'est pas un scénario très favorable aux intérêts russes", selon un expert
Le Soudan fait partie des pays-clés africains où la Russie développe une influence croissante notamment sur le plan militaire et sécuritaire. Les affrontements entre l'armée et les paramilitaires qui ont fait près de 200 morts depuis samedi n'arrangent pas les affaires de Moscou.
/2023/04/18/643e438f8023e_soudan-russie.jpg)
C'est dans les crises que l'on compte ses vrais amis. En s'opposant systématiquement aux résolutions de l'ONU condamnant la Russie et sa guerre contre l'Ukraine, le Soudan a prouvé qu'il était un allié fidèle de Moscou. Pas étonnant quand on sait que la Russie est son principal fournisseur d'armes et de céréales. Et la guerre que se mènent actuellement deux généraux soudanais pour la prise du pouvoir n'est pas forcément une bonne nouvelle pour Vladimir Poutine dont les intérêts sont très importants sur place.
>> Soudan : quatre questions pour comprendre les combats qui secouent le pays
Pour le maître du Kremlin, le Soudan est devenu un des principaux points d'entrée de l'influence russe sur le continent africain, explique Igor Delanoë, directeur adjoint de l'Observatoire franco-russe à Moscou : "Des sociétés russes du domaine de l'extractive, du minerais, etc, qui travaillent là-bas en réalité depuis des années. On sait que Monsieur [Evgueni Prigojine], fondateur de Wagner [groupe paramilitaire russe opérant notamment en Ukraine], a également des intérêts là-bas, c'est le moins que l'on puisse dire. Conséquence : ça donne une fenêtre pour la Russie vers le cœur du continent africain".
Moscou multiplie les appels au cessez-le-feu
Un projet de base navale russe à Port-Soudan, sur la mer Rouge, est même dans les cartons. Mais la crise actuelle n'arrange pas les affaires de Moscou, estime l'expert Igor Delanoë : "Évidemment s'engager en partenariat pour déployer une base militaire ou un point d'appui navals comme on veut dans cette zone-là alors qu'il y a une instabilité géopolitique récurrente - parce que ce n'est effectivement pas la première fois qu'on a ce type de crise qui éclate au Soudan -, ce n'est pas un scénario très favorable pour les intérêts russes".
D'où les appels aux cessez-le-feu répétés de la Russie pour mettre un terme le plus rapidement possible à la guerre des généraux soudanais.
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter