Le Soudan au bord de la guerre civile : comment le pays en est-il arrivé là ?
On compte déjà une centaine de morts parmi les civils et toujours pas d'issue en vue au Soudan, où deux généraux s'affrontent depuis ce week-end pour (re)prendre le pouvoir.
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À Khartoum, les rues résonnent toujours du crépitement des tirs de fusils automatiques et les raids aériens font trember les fenêtres des immeubles. Samedi 15 avril, ce sont les paramilitaires qui ont lancé l'offensive contre l'armée régulière après plusieurs semaines de tensions entre leurs chefs de file respectifs.
Deux généraux, qui ont pourtant fait alliance il y a un an et demi pour prendre le pouvoir, sont aujourd'hui en total désaccord aujourd'hui sur la façon dont ils doivent gérer la transition démocratique et rendre les clés aux civils. Aucun de deux, surtout, ne veut se retrouver sous le commandement de l'autre.
Une rivalité entre deux généraux
Qui sont ces deux hommes ? A la tête de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhan, soutenu par son grand et influent voisin du nord, l’Égypte - le maréchal Sissi est un ami. A la tête des FSR, les Forces de soutien rapide (des anciens miliciens du Darfour), Mohamed Hamdan Dogolo, ou celui qu'on appelle le général Hemeti. Il est lié, lui, aux mercenaires russes de Wagner et surtout aux Émirats arabes unis, de l'autre côté de la mer rouge, auxquels il a fourni des hommes pour la guerre au Yémen.
Chaque camp compte environ 100 000 hommes, bien entraînés, bien équipés. Aucun des deux ne semble prendre l’avantage de manière décisive. Les paramilitaires assurent qu'ils ne s’arrêteront pas avant d’avoir pris le contrôle de l’ensemble des bases militaires, ils demandent à la population de se soulever contre l'armée et réclament qu'al-Burhan soit "déféré en justice ou tué comme un chien". L’armée, de son côté, déclare la dissolution des FSR et considère leur chef comme un "criminel en fuite".
Quelles conséquences peuvent avoir ce conflit ? Les observateurs s'inquiètent du rôle que pourrait jouer le mouvement islamiste, qui forme désormais la colonne vertébrale de l’armée. Ces fidèles du dictateur déchu, Omar el-Béchir, ont été largement réhabilités après le coup d’Etat de 2021.
Les Soudanais, eux, assistent, impuissants, à une guerre qui n'est pas la leur, à une lutte à mort entre deux clans qui risque surtout de réduire à néant les aspirations démocratiques de la société civile.
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