"La guerre a cassé tous nos rêves" : les Libyens démoralisés par un conflit sans fin
Un père de famille de Tripoli raconte son quotidien, alors que la Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
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La Libye est toujours déchirée par un conflit fratricide, huit ans après la chute de Mouammar Kadhafi. Le gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU, s'oppose aux forces du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est libyen. Ce dernier a quitté Moscou mardi 14 janvier sans signer l'accord de cessez-le-feu accepté par son rival Fayez al-Sarraj.
Le père de famille rencontré par franceinfo vit dans le sud de la capitale, Tripoli. Ces dernières semaines, la ligne de front s’est dangereusement rapprochée de sa maison. Le cessez-le feu, il n’y croit pas, il a déjà entendu les bombardements reprendre. "Je crois que la guerre va durer encore, encore, et encore…"
Depuis neuf mois, depuis que le maréchal Haftar a lancé son offensive sur la capitale, la vie de ce Libyen s'est arrêtée, comme celle de ses cinq enfants. Depuis une semaine, ils sont privés d’école. À cause des bombardements, les autorités ont préféré les fermer. "C'est stressant, parce qu’aujourd’hui, on ne sait pas si ça va continuer ou non", explique-t-il. Et d'ajouter : "Malheureusement, la guerre a cassé tous nos rêves."
Je n’ai pas le temps de travailler, parce que je dois être toujours à la maison, pour des raisons de sécurité.
Un Libyenà franceinfo
Entre Khalifa Haftar ou son rival Fayez al-Sarraj, ce Libyen a-t-il sa préférence ? "Ce sont deux hommes avides de pouvoir, qui se font la guerre", selon lui. L'un ou l'autre dirigeant, c'est du pareil au même. Le père de famille pointe également la responsabilité des autres pays. "La France, l’Italie, la Turquie, l’Égypte, les Émirats arabes unis, comme tant d’autres, les encouragent et leur donnent les moyens de se battre."
Il en veut particulièrement à la France : "Les droits de l’homme, liberté, égalité, ce ne sont que des publicités. Les intérêts sont toujours plus importants que la vie des autres", regrette-t-il.
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