Boualem Sansal incarcéré en Algérie : le fondateur de son comité de soutien exprime sa "stupéfaction" mais aussi son "début d'espérance" après les réquisitions contre l'écrivain

Dix ans de prison ont été requis jeudi à l'encontre de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, accusé d'atteinte à l'intégrité territoriale de l'Algérie. Le jugement sera prononcé le 27 mars.

Article rédigé par franceinfo
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Manifestation pour la libération de Boualem Sansal, à Paris le 5 décembre 2024 (ERIC BRONCARD / HANS LUCAS)
Manifestation pour la libération de Boualem Sansal, à Paris le 5 décembre 2024 (ERIC BRONCARD / HANS LUCAS)

Le fondateur du comité de soutien de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, Arnaud Benedetti, évoque jeudi 20 mars auprès de France Inter sa "stupéfaction", mais également "un début d'espérance", après les réquisitions à dix ans de prison à l'encontre de l'écrivain, accusé d'atteinte à l'intégrité territoriale de l'Algérie. "Surprise car il y a une accélération évidente du calendrier judiciaire que nous n'attendions pas. Stupéfaction évidemment parce que le réquisitoire du procureur est extrêmement lourd pour un homme de 80 ans qui n'a rien à se reprocher, si ce n'est d'être libre d'expression".

En revanche, Arnaud Benedetti évoque "peut-être un début d'espérance, car même s'il faut être extrêmement prudent, on peut se dire que cette accélération pourrait potentiellement déboucher ensuite, malgré une condamnation, sur une éventuelle grâce présidentielle du président Tebboune, à la sortie du ramadan". "Tout ça reste cependant extrêmement fragile", reconnaît-il.

Le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d'Alger, rendra le 27 mars son jugement dans le procès de l'écrivain franco-algérien connu pour ses critiques du pouvoir algérien et des islamistes, emprisonné depuis le 16 novembre à Alger.

Un rassemblement de soutien à Boualem Sansal est organisé le 25 mars devant l'Assemblée nationale à Paris, en présence d'écrivains membres du comité de soutien, et de Yaël Braun-Pivet.

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