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Afrique du Sud : une ONG sauve le plus grand élevage mondial de rhinocéros

L'immense domaine doit accueillir à terme 2 000 rhinocéros blancs, une espèce menacée.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 04/09/2023 22:44 Mis à jour le 05/09/2023 11:36

Temps de lecture : 2min

Un rhinocéros blanc photographié dans la région de Pretoria (Afrique du sud), le 7 août 2020. (MICHELE SPATARI / AFP)

Après des mois de difficultés, le plus grand élevage de rhinocéros au monde, mis sur pied en Afrique du Sud par un millionnaire pour tenter de sauver ces animaux du braconnage, a finalement été racheté par l'ONG African Parks, qui l'a fait savoir lundi 4 septembre.

Cette organisation, à laquelle le prince Harry de Sussex est lié, gère une vingtaine de parcs protégés sur le continent et est désormais propriétaire des 7 800 hectares de terrains situés à moins de 200 km au sud-ouest de Johannesburg. Deux mille rhinocéros blancs y seront progressivement transférés, ce qui représente environ 15% de la population mondiale de cette sous-espèce.

Breaking news: African Parks will rewild 2,000 southern white rhino over the next decade. We've purchased the world’s largest captive rhino breeding operation to rewild the rhino to safe and well-managed protected areas. More here:https://t.co/PdbzUWm1kX
— African Parks (@AfricanParks) September 4, 2023

Un rachat pour un montant confidentiel

Cet élevage avait été ouvert en 2009 par le richissime homme d'affaires John Hume, 81 ans. Mais, ployant sous les coûts exorbitants de son vaste projet, il avait mis sa propriété aux enchères en avril, disant chercher un autre "millionnaire" pour prendre la relève. "L'élevage de rhinocéros est un loisir coûteux", avait avoué l'éleveur lors d'un entretien à l'AFP avant la mise en vente, ajoutant être tombé "à court d'argent". Plus d'une centaine de millions de dollars avaient déjà été engloutis par l'opération.

Le PDG de l'organisation African Parks, Peter Fearnhead, explique avoir obéi à une "obligation morale de trouver une solution pour ces animaux sauvages en déclin". Même s'il n'avait à l'origine "jamais eu l'intention de devenir propriétaire d'une entreprise d'élevage de rhinocéros en captivité et de 2 000 rhinocéros". L'ONG, qui n'a pas précisé le montant déboursé, a reçu le soutien du gouvernement sud-africain et d'organismes de conservation, ainsi qu'une aide financière pour le rachat.