Mort de Jean Pormanove : la ministre Clara Chappaz appelle à "sortir du Far West numérique"
Trois jours après la mort en direct du streameur, la ministre déléguée chargée du Numérique s'est dite "extrêmement choquée de voir que la réalité a dépassé la fiction".
"Il y a urgence à sortir de ce Far West numérique dans lequel on est aujourd'hui et à s'interroger sur la responsabilité des auteurs des vidéos." Trois jours après la mort en direct du streameur Jean Pormanove, au centre de vidéos le montrant se faire tabasser ou humilier sur la plateforme Kick, la ministre déléguée chargée du Numérique tape du point sur la table. En déplacement dans le Loiret, Clara Chappaz s'est dite "extrêmement choquée de voir que la réalité a dépassé la fiction" face à un "fait qui doit faire société". Elle a pointé la responsabilité des "200 000 personnes qui suivaient cette chaîne et payaient".
"Le marché autour de ce type de contenus doit absolument nous interroger."
Clara Chappaz, ministre déléguée au numériqueaux médias
La ministre chargée du Numérique a assuré qu'il y aura "des sanctions" qui pourront aller "jusqu'à la fermeture de la plateforme" Kick en cas de "défaillances" de celle-ci. Elle a reconnu une "responsabilité pleine et entière de la régulation numérique", rappelant qu'une enquête avait été ouverte dès décembre 2024, "trois jours après" un article publié par Mediapart. Le gendarme du numérique en France, l'Arcom, avait "alors commencé à travailler sur le sujet", a-t-elle répété jeudi. L'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique a fait savoir jeudi que Kick s'est engagée à revoir l'ensemble des règles de modération et de supervision de ses contenus.
Dans un nouvel article publié mercredi, Mediapart a relevé que les 300 heures de direct qui ont précédé la mort du streameur montrent "plusieurs tentatives d'étranglement, de très nombreux coups au visage et des brimades". Les demandes répétées de Jean Pormanove d'appeler la police ou les urgences sont aussi retranscrites.
Selon les conclusions de l'autopsie révélées jeudi par le procureur de la République de Nice, le décès de Raphaël Graven (de son vrai nom) "n'est pas en lien avec l'intervention d'un tiers" et "les causes probables du décès apparaissent donc d'origine médicale et/ou toxicologique". Une enquête a été ouverte lundi pour déterminer les causes de sa mort, elle a été confiée à la police judiciaire de Nice.
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