Mort de Jean Pormanove : Kick s'engage à revoir ses règles, rapporte l'Arcom

Le gendarme du numérique français a échangé avec les dirigeants australiens de cette plateforme, sur laquelle a été diffusée en direct la mort du streameur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Temps de lecture : 2min
La plateforme Kick, sur laquelle Jean Pormanove est mort en direct après des mois d'insultes et de coups diffusés en ligne. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS / AFP)
La plateforme Kick, sur laquelle Jean Pormanove est mort en direct après des mois d'insultes et de coups diffusés en ligne. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS / AFP)

"Kick a annoncé revoir l'ensemble de ses procédés en matière de modération des contenus, de définition de ses conditions générales d'utilisation et de protection des mineurs", a annoncé dans un communiqué l'Arcom, jeudi 21 août, après un échange avec les dirigeants australiens de la plateforme au logo vert fluo. Une prise de conscience de Kick qui intervient trois jours après la mort de Jean Pormanove, qui était frappé et insulté en direct depuis des mois.

L'échange a eu lieu par visioconférence avec l'Australie, a précisé à l'AFP le gendarme du numérique français. Kick s'est aussi engagée à coopérer pleinement avec les régulateurs européens afin de se conformer à la directive européenne sur les services numériques, selon le communiqué. L'Arcom a par ailleurs assuré être "déjà en lien rapproché avec le régulateur maltais compétent pour la supervision des obligations de Kick.com" et promis qu'elle "suivra de très près la concrétisation de ces annonces".

Plus tôt cette semaine, l'Arcom a été critiquée pour avoir tardé à se saisir de l'affaire, malgré la parution en décembre d'une enquête de Mediapart et d'une saisine en février de la Ligue des droits de l'homme. L'organisme de régulation a précisé s'être heurté à l'absence d'informations sur l'éventuel représentant légal de Kick.com dans l'Union européenne. Le décès de Raphaël Graven (de son vrai nom) a accéléré la procédure. Mercredi matin, Kick a par ailleurs annoncé avoir banni "tous les co-streamers ayant participé à cette diffusion en direct" dans l'attente de l'enquête en cours.

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