La justice ouvre une enquête contre le site Bounty, "alternative" au forum controversé Coco

Cette plateforme de discussion est notamment soupçonnée de contribuer à la diffusion d'images pédopornographiques.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1min
Un homme tient un téléphone connecté au site Bounty, le 30 août 2025, à Lille (Nord). (PASCAL BONNIERE / LA VOIX DU NORD / MAXPPP)
Un homme tient un téléphone connecté au site Bounty, le 30 août 2025, à Lille (Nord). (PASCAL BONNIERE / LA VOIX DU NORD / MAXPPP)

La section de lutte contre la cybercriminalité a ouvert une enquête visant la plateforme Bounty, qui est soupçonnée de fournir des services similaires à l'ancien forum Coco et de diffuser des contenus pédopornographiques, a rapporté le parquet de Paris, lundi 8 septembre. La procédure vise à caractériser d'éventuelles infractions de "fourniture de plateforme en ligne permettant des transactions illicites en bande organisée", "détention et diffusion d'images pédopornographiques en bande organisée", "association de malfaiteurs" et "blanchiment en bande organisée".

Le site Bounty.chat affirme que "la modération et la sécurité sont (sa) priorité". Ce support "s'inspire grandement de Coco", mais "en y ajoutant de nouvelles fonctionnalités et en se conformant aux lois françaises", est-il assuré sur la plateforme de discussion, basée en France. Comme son prédécesseur, le site vante "la simplicité d'inscription, l'anonymat, les salons thématiques et la recherche de [personnes] connectées à proximité par le code postal".

Fin août, la haute-commissaire à l'Enfance, Sarah El Haïry, a par ailleurs saisi l'Arcom au sujet du site Bounty, "se présentant comme la suite" de Coco.gg, un forum de discussion sans modération au cœur de plusieurs affaires de guets-apens homophobes ou de pédocriminalité, fermé en juin 2024. L'Arcom a demandé par courrier des explications à la plateforme, qui "pourrait contribuer à la diffusion de contenus attentatoires aux mineurs, notamment pédocriminels, ainsi que des actes relevant de la sollicitation de mineurs en ligne", selon le régulateur du numérique et de l'audiovisuel.

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