L'Union européenne a versé des centaines de millions d'euros aux entreprises d'Elon Musk ces dernières années

L'homme le plus riche de la planète, très proche de Donald Trump et très critique de l'UE, a notamment bénéficié de quelque 159 millions d'euros pour développer son réseau de chargeurs pour voitures électriques Tesla en 2023.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 13/05/2025 16:53 Mis à jour le 13/05/2025 17:06

Temps de lecture : 2min

Le patron de Tesla et SpaceX, Elon Musk, le 24 mars 2025 à la Maison Blanche. (WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Des bornes pour voitures électriques, des lancements de satellites... Au cours des dernières années, l'Union européenne (UE) a versé des centaines de millions d'euros à l'homme le plus riche de la planète, Elon Musk, très proche de Donald Trump et très critique de l'UE. Ces financements ont été rendus publics par la Commission européenne, à la suite d'une requête formulée par un eurodéputé.

Selon cette liste consultée mardi 13 mai par l'AFP, le milliardaire a notamment bénéficié de quelque 159 millions d'euros pour développer son réseau de chargeurs pour voitures électriques Tesla sur le continent en 2023. L'UE, responsable du programme de navigation par satellites Galileo, a aussi passé un contrat avec SpaceX, propriété d'Elon Musk, pour le lancement de satellites en 2024. Montant de la facture : 197 millions de dollars, soit environ 177 millions d'euros. Jusqu'en octobre 2023, l'exécutif européen a également diffusé des publicités payantes sur le réseau social X, dont Elon Musk a pris le contrôle au printemps 2023.

"Un ennemi déclaré de l'UE"

"C'est inacceptable !", a fustigé Daniel Freund, l'eurodéputé à l'initiative de cette requête. L'écologiste allemand a exhorté la Commission à cesser ces financements à Elon Musk, "un ennemi déclaré de l'UE et de nos valeurs fondamentales".

L'homme le plus riche de la planète accuse régulièrement l'Europe de censure en raison de l'enquête que la Commission mène contre son réseau social X, accusé d'entraves au règlement européen sur le numérique. Le milliardaire a aussi multiplié les irruptions dans les affaires européennes au cours des derniers mois, accordant notamment un soutien sans équivoque à l'extrême droite allemande.