"Nous sommes profondément désolés" : les organisateurs de la rave-party de l'Aude font leur mea culpa

Environ 2 500 fêtards, selon l'estimation de la préfecture de l'Aude, se sont rassemblés sur des terrains agricoles, au milieu d'une végétation calcinée par l'incendie qui a parcouru 16 000 hectares dans le massif des Corbières début août.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des gendarmes contrôlent un camping-car à l'accès du site d'une rave-party organisée au milieu des terres brûlées à Coustouge (Aude), le 30 août 2025. (IDRISS BIGOU-GILLES / AFP)
Des gendarmes contrôlent un camping-car à l'accès du site d'une rave-party organisée au milieu des terres brûlées à Coustouge (Aude), le 30 août 2025. (IDRISS BIGOU-GILLES / AFP)

Après la fête, l'heure est à la rédemption. Les organisateurs de la rave-party dans les cendres de l'incendie qui a ravagé l'Aude début août, ont présenté, jeudi 4 septembre, leurs excuses aux habitants des villages des Corbières, scandalisés par la tenue de cette fête.

"Nous sommes profondément désolés d'avoir blessé les sentiments des personnes et des communautés touchées par l'incendie. Il n'y a aucune excuse possible : nous avons été inconscients de l'impact que nous pouvions – et que nous avons effectivement – causé", dit le texte à en-tête des collectifs à l'origine de la rave "From dusk till dawn 2025", qui s'est déroulée de vendredi à mardi près du village de Fontjoncouse.

Des violences qui ne passent pas

Environ 2 500 fêtards, selon l'estimation de la préfecture de l'Aude, se sont rassemblés sur des terrains agricoles, au milieu d'une végétation calcinée par l'incendie qui a parcouru 16 000 hectares dans le massif des Corbières du 5 au 10 août.

Le plus gros feu répertorié depuis un demi-siècle sur le pourtour méditerranéen a détruit une trentaine de maisons, causé des dégâts aux exploitations viticoles et tué une dame âgée. Dans un communiqué posté sur X, les collectifs reconnaissent avoir commis "une grave erreur en choisissant un lieu récemment brûlé. Car même si nous pensions, à tort, qu'un endroit déjà endommagé causerait moins de préjudice, nous avons provoqué exactement l'inverse".

Au sujet des heurts ayant opposé participants à la fête et villageois cherchant à les déloger, ils ont dénoncé "la violence qui s'est produite pendant la fête – avec des agriculteurs venus avec leurs tracteurs, détruisant des voitures, nous lançant des pierres, incendiant des camions".

Mardi en fin de journée, les derniers participants à la fête ont évacué, sous la surveillance des forces de l'ordre qui leur ont dressé 1 500 contraventions, la zone étant interdite d'accès du fait d'un arrêté préfectoral.

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