Au moins 16 morts, une Française parmi les victimes… Ce que l'on sait du déraillement d'un funiculaire à Lisbonne
L'accident du célèbre funiculaire de la Gloria est survenu peu après 18 heures mercredi. Très fréquenté par les touristes, cet ascenseur relie la place du Rossio aux quartiers du Bairro Alto et du Principe Real.
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Après l'accident, le choc au Portugal. Un funiculaire dans un quartier très touristique du centre de Lisbonne s'est encastré dans un immeuble, mercredi 3 septembre, faisant au moins 16 morts, dont une Française, et cinq blessés graves. On fait le point sur ce que l'on sait de "cette tragédie sans précédent", comme l'a qualifiée le maire de la capitale portugaise.
Un funiculaire qui descend "à toute vitesse"
L'accident, survenu peu après 18 heures, implique le célèbre funiculaire de la Gloria, reliant la place du Rossio aux quartiers du Bairro Alto et du Principe Real. Un témoin du déraillement a déclaré à la chaîne SIC avoir vu le funiculaire descendre "à toute vitesse" sur la pente abrupte où il circule quotidiennement, avant de heurter un immeuble. "Il a percuté un bâtiment avec une force brutale et s'est effondré comme une boîte en carton, il n'avait aucun frein", a raconté cette femme.
L'ascenseur, d'une capacité d'une quarantaine de passagers, dont la moitié debout, est un moyen de transport très apprécié des nombreux touristes qui visitent la capitale portugaise. Il n'y avait que deux exemplaires de cet ascenseur de Gloria en fonction, est-il précisé sur le site de la Carris.
D'après le site des Monuments nationaux, ce funiculaire a été construit par l'ingénieur franco-portugais Raoul Mesnier du Ponsard, et inauguré en 1885. Il a été électrifié à partir de 1915.
Au moins 16 morts, dont une Française
Le bilan humain est très lourd. L'accident a fait au moins "16 morts et cinq blessés graves", a annoncé le Premier ministre portugais, Luis Montenegro, jeudi en début d'après-midi. Une Française fait partie des victimes, a annoncé le ministre des Affaires étrangères sur X(Nouvelle fenêtre), vendredi 5 septembre. "Nous adressons toutes nos pensées à sa famille et à ses proches. L'ambassade se tient à leur disposition pour les accompagner", a écrit Jean-Noël Barrot. La victime était "française, résidente permanente au Canada", a expliqué à l'AFP l'ambassadrice de France au Portugal, Hélène Farnaud-Defromont.
Parmi les personnes mortes dans l'accident, survenu mercredi, se trouvent cinq Portugais, trois Britanniques, deux Sud-Coréens, deux Canadiens, une Française, un Suisse, un Américain et un Ukrainien, a précisé vendredi la police portugaise. En revanche, aucun Allemand n'est mort dans l'accident à ce stade, contrairement à une précédente annonce erronée des autorités portugaises.
Une autre Française fait également partie des blessés, a fait savoir jeudi matin le Quai d'Orsay. Elle "se porte bien", a assuré jeudi soir sur franceinfo l'ambassadrice de France au Portugal, Hélène Farnaud‑Defromont. "C'est une ressortissante qui a été blessée légèrement dans l'accident tragique d'hier soir et qui en fait se porte bien", précise l'ambassadrice.
La cause de l'accident n'est pas encore connue
Les causes précises n'étaient pas connues immédiatement. La société qui gère les transports de la capitale portugaise, la Carris, a immédiatement réagi en assurant que "tous les protocoles de maintenance" avaient été effectués, "notamment la maintenance générale, réalisée tous les quatre ans et effectuée en 2022 ; la maintenance intermédiaire, réalisée tous les deux ans, la dernière ayant été réalisée en 2024".
Sur les lieux du drame, le président du conseil d'administration de Carris, Pedro Bogas, a reconnu que l'entretien de ces véhicules était assuré par un prestataire externe depuis quatorze ans, sans fournir davantage d'explications. "Des programmes de maintenance mensuelle, hebdomadaire et d'inspection quotidienne ont été scrupuleusement respectés", a aussi assuré la société, précisant avoir ouvert une enquête conjointement avec les autorités pour déterminer les causes du drame.
Sur le site de la société, l'annonce d'une opération de maintenance est du reste toujours visible, prévue du 4 au 7 mai 2025, période durant laquelle le funiculaire a dû être immobilisé. "Les travaux de maintenance sont essentiels pour garantir le bon fonctionnement et la sécurité de l'ascenseur", précise cette courte publication.
Après le drame, la mairie a suspendu le fonctionnement des trois autres funiculaires de la capitale portugaise, a annoncé une responsable des secours municipaux. "Sur indication du maire, Carlos Moedas, il a été décidé hier de suspendre l'opération des ascenseurs de Bica et de Lavra, ainsi que du funiculaire de Graça, pour vérification de leurs conditions de fonctionnement et de leur sécurité", a déclaré la responsable du service municipal de protection civile.
De multiples réactions émues après le drame
C'est "une tragédie qui ne s'était jamais produite dans notre ville", a réagi le maire de Lisbonne, Carlos Moedas, quelques instants avant que les secours ne confirment un premier bilan de 15 morts. Le président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, a quant à lui dit déplorer "profondément" l'accident.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a elle aussi présenté ses condoléances aux familles des victimes, en portugais, sur le réseau social X, assurant avoir appris "avec tristesse" l'accident. "La France est solidaire du Portugal dans cette épreuve", a réagi mercredi soir sur X Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l'Europe. "Face à ce drame, Paris se tient aux côtés de Lisbonne et du peuple portugais", a également écrit sur les réseaux sociaux Anne Hidalgo, la maire de Paris.
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