Pays basque : les cicatrices du terrorisme
Un indépendantiste qui a participé à la lutte armée et une victime ont accepté de se rencontrer et de se parler, alors que l'organisation séparatiste basque a annoncé sa dissolution.
C'est une rencontre que personne n'aurait imaginée il y a quelques années : l'un a vu sa maison soufflée par un attentat, l'autre était le leader de l'organisation Iparretarrak, qui a posé la bombe. C'était il y a 26 ans. Ce matin-là, tous les deux vont se parler. "Vous m'avez mis la bombe, je suis passé à deux millimètres d'une catastrophe, lui reproche Jean-Pierre Marin. Il y avait quatre gosses dans cette maison, ils sont allés dormir à l'étage, mais s'ils avaient dormi en bas, sur le canapé, c'est une autre histoire, que j'aurais peut-être beaucoup plus de difficultés à te raconter..."
800 personnes tuées, 6 000 ont été blessées
Chacun écoute, mais garde ses convictions : "Ce qui a été un des éléments constitutifs du choix de la violence est encore aujourd'hui réel dans ce pays", fait valoir Gabriel Mouesca, ancien leader d'Iparretarrak. En 2018, ce dialogue reste une exception. Au Pays basque français et espagnol, 800 personnes ont été tuées, et 6 000 ont été blessées dans la lutte armée. Gabriel Muesca a fait 17 ans de prison pour sa participation à des fusillades meurtrières. Il assume cette partie de sa vie. À l'heure de la dissolution de l'ETA, les Basques ont devant eux un immense défi : celui de la réconciliation.
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