Attentat masculiniste déjoué : "C'est un mouvement terroriste au sens littéral du terme", assure le ministre de la Justice

Un lycéen de 18 ans a été interpellé vendredi avec deux couteaux dans son sac à Saint-Etienne, il se revendique du mouvement masculiniste incel, qui rend les femmes responsables du célibat des hommes.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin était l'invité du 8.30 franceinfo le 3 juillet 2025 (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin était l'invité du 8.30 franceinfo le 3 juillet 2025 (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"C'est un mouvement terroriste au sens littéral du terme", explique le ministre de la Justice, Gérald Darmanin sur franceinfo jeudi 3 juillet, après cet attentat masculiniste revendiqué et déjoué à Saint-Etienne. Un lycéen de 18 ans a été interpellé vendredi avec deux couteaux dans son sac. Il voulait s'en prendre à des femmes, les accusant d'être responsable de son célibat.

Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'affaire, premier dossier terroriste lié à cette mouvance dite "incel" (abréviation d'"involuntary celibate" en anglais, "célibataire involontaire" en français). La mouvance masculiniste est "un phénomène qui n'est pas très important mais qui prend de la force dans la société, sur les réseaux sociaux", assure Gérald Darmanin. 
 
La menace est prise au sérieuse par les autorités. "La DGSI [direction générale de la Sécurité intérieure] a un bureau de suivi des masculinistes, des 'incel' comme il y en a pour l'ultradroite, l'ultragauche, les islamistes radicaux", souligne le ministre de la Justice. Gérald Darmanin révèle par ailleurs qu'un autre attentat masculiniste a été déjoué pendant les Jeux olympiques de 2024. "Pendant le relais de la fin des Jeux, à Bordeaux, on avait déjà interpellé un masculiniste qui faisait partie de la mouvance des 'incel', qui voulait passer à l'acte contre des femmes", précise le garde des Sceaux. 

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.