Procès de l'attentat de la basilique de Nice : l'homme accusé d'avoir tué trois personnes en 2020 a reconnu les faits

Brahim Aouissaoui est jugé par la cour d'assises spéciale de Paris pour assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1min
Des fleurs devant la basilique de Nice (Alpes-Maritimes), le 29 octobre 2022, en mémoire aux victimes de l'attentat commis en octobre 2020. (ROLAND MACRI / HANS LUCAS / AFP)
Des fleurs devant la basilique de Nice (Alpes-Maritimes), le 29 octobre 2022, en mémoire aux victimes de l'attentat commis en octobre 2020. (ROLAND MACRI / HANS LUCAS / AFP)

Pour la première fois depuis son interpellation, l'homme accusé d'avoir tué trois personnes dans la basilique de Nice le 29 octobre 2020 a reconnu les faits. "Je ne suis pas un terroriste, je suis un musulman", a déclaré Brahim Aouissaoui, lundi 24 février, jugé par la cour d'assises spéciale de Paris pour assassinats et tentatives d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste. L'homme de 25 ans a justifié son acte en expliquant que "tous les jours, il y a des musulmans qui meurent".

"Tous les jours, vous tuez des musulmans et cela vous est égal. Vous n'avez aucune empathie pour ces gens", a dit l'accusé. "L'Occident tue aveuglément" les musulmans "innocents" et "se venger" est "un droit et une vérité", a asséné ce Tunisien, qui s'exprime en arabe et dont les propos sont traduits par un interprète. Il comparaît pour les assassinats, avec un couteau de cuisine, de la paroissienne Nadine Devillers, 60 ans, du sacristain Vincent Loquès, 54 ans, et de la mère de famille Simone Barreto Silva, 44 ans.

Le choix des victimes, les tuer dans une église, relèvent du "hasard", a affirmé Brahim Aouissaoui. "C'est le droit et la vérité d'aller tuer des gens au hasard ?", l'a interrogé le président de la cour Christophe Petiteau. "Oui", répond catégoriquement l'accusé. "Je n'avais rien préparé" mais ces actes étaient "légitimes", estime-t-il. Le procès de Brahim Aouissaoui doit s'achever mercredi.

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