Attentat du 14-Juillet à Nice : deux ans après l'attaque, le point sur l'enquête
Depuis deux ans, l'enquête tente d'établir les complicités dont a pu bénéficier le terroriste Mohamed Lahouaiej Bouhlel, l'auteur de l'attaque sur la promenade des Anglais, à Nice (Alpes-Maritimes). À ce stade, neuf personnes ont déjà été mises en examen.
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14 juillet 2016. Un camion fou fonce dans la foule rassemblée sur la promenade des Anglais à Nice (Alpes-Maritimes) pour le feu d'artifice. Mohamed Lahouaiej Bouhlel fait 86 morts et plusieurs centaines de blessés, en 4 minutes et 17 secondes, "prenant soin de faire le maximum de victimes par des trajets en zig-zag", selon les constatations des enquêteurs. Le conducteur du camion est abattu sur place par les forces de l'ordre.
Depuis deux ans, l'enquête tente d'établir les complicités dont il a pu bénéficier. À ce stade, neuf personnes ont déjà été mises en examen dans ce dossier. L'un d'eux, un homme de 38 ans, s'est suicidé à la prison de Fleury-Merogis (Essonne) début juin. Interpellé plusieurs mois après l'attentat, il était soupçonné d'avoir servi d'intermédiaire dans la fourniture des armes au terroriste Mohamed Lahouaiej Bouhlel.
Des délinquants, plus que des complices
C'est d'ailleurs ce que les enquêteurs soupçonnent pour la plupart des mis en examen. Ces hommes et une femme sont pour beaucoup déjà identifiés comme trafiquants de cocaïne. Devant le juge, certains reconnaissent leur rôle dans la fourniture d'un pistolet semi-automatique pour 1 400 euros ou d'une kalachnikov, mais nient avoir pu être au courant des intentions terroristes de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, dont la radicalisation n'était pas évidente pour tous. L'un d'eux raconte d'ailleurs comment ce soir-là, il était lui-même, en famille, sur la Promenade des Anglais et comment "il a pris peur".
Les profils de ces personnes mises en cause semblent donc être davantage ceux de délinquants et de trafiquants plus que de complices de terrorisme. Hormis pour celui qui apparaît comme étant le possible mentor de Mohamed Lahouaiej Boulhel, aux yeux des enquêteurs. Dans un message envoyé via Facebook, il écrivait trois mois avant les faits : "Charge le camion, mets dedans 2 000 tonnes de fer, coupe-lui les freins mon ami et moi je regarde."
Selon les informations recueillies par France Inter, les parties civiles devraient être reçues à l'automne par le juge d'instruction pour les tenir informées de l'enquête.
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