Surveillante de collège tuée en Haute-Marne : les assistants d’éducation ne sont "pas là pour assurer des opérations de sécurité", dénonce la Peep

La Fédération de parents d'élèves de l'enseignement public pointe "une faille" après la mort d'une surveillante, poignardée par un collégien à Nogent, en Haute-Marne, mardi matin, lors d'une opération de contrôle des sacs.

Article rédigé par franceinfo
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Laurent Zameczkowski, vice-président et porte-parole de la Peep, le 15 juin 2017. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)
Laurent Zameczkowski, vice-président et porte-parole de la Peep, le 15 juin 2017. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

Les assistants d’éducation (AED) ne sont "pas là pour assurer des opérations de sécurité", réagit mardi 10 juin Laurent Zameczkowski, vice-président et porte-parole de la Peep, la Fédération de parents d'élèves de l’enseignement public sur franceinfo, après la mort d'une assistante d'éducation le matin dans un collège de Nogent (Haute-Marne). 


La femme de 31 ans est décédée après avoir reçu des coups de couteau par un élève de 14 ans lors d'un contrôle des sacs devant l'établissement L'adolescent a été maîtrisé et placé en garde à vue. "Comment une assistante d'éducation a pu se retrouver directement en contact avec les élèves et poignardée ?", s'interroge Laurent Zameczkowski. Les assistants d’éducation ne sont "pas là pour assurer des opérations de sécurité, ils sont là pour être plutôt en contact avec les jeunes pour intervenir très en amont et générer le contact". D'ailleurs, il rappelle que la Peep "demande qu'il y ait beaucoup plus d'assistants d'éducation pour qu'on puisse repérer de manière beaucoup plus précoce les situations où il y a des problèmes". 

"Il n'est absolument pas normal qu'une assistante d'éducation se soit trouvée en première ligne"

Cette préoccupation rejoint celle du Snes-FSU : sur franceinfo, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat enseignant, appelle les pouvoir publics à "prendre de la hauteur" et à "vraiment apporter les bonnes réponses" à cette violence à l'école, en estimant que "les assistants d'éducation ne devraient jamais se transformer en vigiles d'établissements".

Selon le représentant de la Peep, "il faut aussi des infirmières scolaires, des médecins scolaires, des assistantes sociales aussi, et on en manque cruellement partout". Et aujourd'hui, "malheureusement, avec ce manque de personnel, on n'arrive pas du tout à prévenir des situations. On en arrive à des drames comme ça", déplore Laurent Zameczkowski.  De toute façon, conclut-il, "il n'est absolument pas normal qu'une assistante d'éducation se soit trouvée en première ligne et poignardée ainsi. Donc il y a quand même aujourd'hui, dans ce système-là une véritable faille".  

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