Croix gammées, arme factice, suspect tué... Ce que l'on sait des tirs à la gare d'Austerlitz, à Paris
Un agent de la sûreté ferroviaire a tiré lundi sur un homme soupçonné d'avoir gravé des croix gammées dans le métro. Le suspect avait brandi une arme, qui s'est ensuite révélée factice. La garde à vue de l'agent auteur des tirs a été levée.
Des coups de feu ont retenti aux abords de la gare d'Austerlitz, à Paris, lundi 3 février. Un agent de la sûreté ferroviaire de la SNCF a ouvert le feu sur un homme suspecté d'avoir gravé des croix gammées dans plusieurs stations du métro parisien. La personne visée par les tirs avait brandi une arme de poing qui s'est révélée factice. Le suspect a succombé à ses blessures. Un chauffeur de taxi a également été blessé. Voici ce que l'on sait des faits.
Un homme repéré en train de graver des croix gammées dans le métro
Lundi matin, vers 11 heures, un homme est repéré par des agents de la RATP. Le suspect vient de graver des croix gammées sur du mobilier dans plusieurs stations de la ligne 9, relate le parquet de Paris. Trois heures plus tard, gare d'Austerlitz, un témoin signale à la police des chemins de fer qu'un homme vient de graver quatre croix gammées aux abords de la ligne 5.
Une demi-heure plus tard, la patrouille de la sûreté ferroviaire repère le suspect à l'extérieur de la gare, sur le parvis, près de la zone réservée aux taxis et bus. Les agents le voient mettre sa main dans son blouson et en sortir ce qui semble être une arme de poing, qu'il brandit à deux mains dans leur direction, selon le récit du parquet de Paris. L'homme ne répond pas aux injonctions des agents. L'un d'eux tire alors à deux reprises avec son arme de service.
Le suspect, touché à l'aine, est conduit à l’hôpital, avec un pronostic vital engagé. Il décède peu avant 22 heures. Il est par la suite identifié comme étant né en janvier 1976 en Syrie et domicilié à Paris. Un chauffeur de taxi, qui se trouvait à proximité, est blessé au pied et emmené à l’hôpital.
Un gilet tactique, des menottes et une matraque retrouvés sur le suspect
L'arme brandie par le suspect était fausse, de type pistolet semi-automatique. En le fouillant, les policiers ont également découvert qu'il portait un gilet tactique et était équipé d'une paire de menottes, d'une matraque télescopique et d'un insigne de la police américaine, selon une source proche du dossier à franceinfo mardi.
Le parvis de la gare a été dans l'après-midi entièrement fermé au public. Des policiers ainsi que des militaires du plan Vigipirate ont été déployés. "Les circulations, brièvement interrompues à la demande des autorités, ont repris", a déclaré la SNCF à franceinfo. "Les équipes de SNCF Gares et Connexions sont pleinement mobilisées pour prendre en charge la gestion des flux de clients dans la gare", a-t-elle ajouté.
La garde à vue de l'agent de la sûreté ferroviaire levée
Le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes, toutes deux confiées à la police judiciaire de la préfecture de police. L’une porte sur les violences sur personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée de mission de service public, l’autre sur les violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée de mission de service public. Après le décès du suspect, les faits de violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ont donc été requalifiés comme ayant entraîné la mort.
L'agent ayant fait usage de son arme a été placé en garde à vue pour procéder aux vérifications nécessaires. Son arme et les cartouches ont été saisies. Les dépistages effectués sont négatifs. Les éléments de l'enquête semblent indiquer que la légitime défense a été respectée. Les témoignages confirment les gestes décrits et les multiples sommations des agents avant les tirs, selon le parquet de Paris. La garde à vue de l’agent a été levée mardi dans la matinée.
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