Meurtre dans une mosquée du Gard : "Ce n'est pas nécessaire" de saisir le Parquet national antiterroriste, affirme le procureur d'Alès

Abdelkrim Grini assure avoir été en lien, tout au long de l'enquête, avec le Pnat qui "n'a pas considéré que des éléments permettaient sa saisine".

Article rédigé par franceinfo
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La mosquée Khadija à La Grand-Combe, dans le Gard, le 27 avril 2025. (MIGUEL MEDINA / AFP)
La mosquée Khadija à La Grand-Combe, dans le Gard, le 27 avril 2025. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Le procureur d'Alès Abdelkrim Grini, en charge de l'enquête sur le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard, estime, lundi 28 avril sur franceinfo, que "ce n'est pas nécessaire" pour l'heure de saisir le Parquet national antiterroriste (Pnat). Le suspect s'est rendu aux forces de l'ordre, à Pistoia, en Italie, dimanche, deux jours après les faits. Plusieurs responsables religieux musulmans, dont Mohammed Moussaoui, coprésident du Conseil du culte musulman sur franceinfo, demandaient la saisine du Pnat. "J'ai pris attache avec le Pnat, j'étais en lien permanent" avec le procureur antiterroriste, Olivier Christen, dès que l'attaque a eu lieu, affirme Abdelkrim Grini. Ce dernier "n'a pas considéré que des éléments permettaient sa saisine", poursuit-il.

"L’auteur présumé n’avait pour seule alternative que de se rendre, ce qu'il a fait", explique le magistrat sur franceinfo. Le suspect a été arrêté dans la ville de Pistoia, près de Florence dimanche soir. "Nous avions depuis ce week-end" qu'il avait fui à l'étranger, assure le procureur, "nous le suivions". Après avoir commis son crime vendredi matin vers 8h30, le suspect "avait pu bénéficier de 3 heures pour quitter les lieux et s’organiser. Nous l’avions repéré dans l’Hérault, nous l’avons manqué que de quelques minutes", regrette le magistrat.

Abdelkrim Grini "présume" que le suspect a bénéficié de complicité pour fuir en Italie, "on voit mal comment il aurait pu le faire seul", souligne le procureur d'Alès. Désormais, un juge d'instruction va être nommé pour connaître les véritables motivations de l'auteur, notamment pour savoir s'il a agi avec des motivations islamophobes et pour connaître ses possibles complices. Un retour de suspect en France "peut prendre quelques jours, quelques semaines", affirme le procureur.

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