Meurtre dans une mosquée dans le Gard : le président de la Licra appelle à "dépasser l'émotion" en faisant de la lutte contre le racisme "une grande cause nationale"

Mario Stasi fustige le manque de propositions venant des responsables politiques et demande un "plan d'action efficace contre ce racisme qui gangrène notre société".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Mario Stasi, le président de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme), le 7 octobre 2024 à Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Mario Stasi, le président de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme), le 7 octobre 2024 à Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le président de la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), Mario Stasi, appelle dimanche sur franceinfo les responsables politiques à "dépasser l'émotion" et à faire de la lutte contre le racisme "une grande cause nationale", après le meurtre à coups de couteau vendredi d'un fidèle dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard) et alors que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau se rend sur place ce dimanche après-midi.

"Moi, j'attends des hommes politiques, non pas qu'ils s'émeuvent, car nous sommes tous émus, tous bouleversés par cet effroyable crime raciste antimusulman", a dit Mario Stasi sur franceinfo, faisant part de sa "colère" que "rien ne soit proposé depuis des mois et des années" pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme. "Je souhaiterais vraiment que la lutte contre le racisme et l'antisémitisme devienne une grande cause nationale, avec un plan d'action, avec un agenda, avec des financements, avec une prise de conscience collective de l'urgence" poursuit-il.

"La présence de monsieur Retailleau est obligatoire. Mais un homme politique, une femme politique, doit dépasser l'émotion", ajoute-t-il. "La responsabilité d'un homme politique, c'est de préparer un plan d'action efficace contre ce racisme qui gangrène notre société. Où sont les propositions ? Nous vivons dans une société de violence car nous ne nous attaquons pas assez à l'ignorance. Il y a un vrai travail de fond à mener" conclut le président de la Licra.

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