Attentat raciste à Puget-sur-Argens : "Hichem se plaignait de son voisin, qui avait tenu des propos racistes", témoigne une cousine de la victime

Publié le 03/06/2025 13:43

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France 2 - E. Bonnasse, D. Brigand, T. Souman, R. Chopelard, P. Vaireaux, @RevelateursFTV, J. Fantauzzo - Édité par l'agence 6médias.

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L’émotion est toujours très forte après le meurtre raciste qui a coûté la vie à Hichem Miraoui samedi 31 mai. Il avait 45 ans et habitait à Puget-sur-Argens, dans le Var, à seulement quelques portes de la maison du meurtrier présumé.

Les deux hommes habitaient à quelques mètres d'écart, à Puget-sur-Argens (Var). Hichem Miraoui, un coiffeur tunisien de 45 ans, a été tué samedi 31 mai, dans la soirée. Son voisin est soupçonné de l'avoir abattu chez lui, de cinq balles. Au moment du drame, la victime était en appel vidéo avec des proches, rapporte une cousine qui, elle, n'était pas en ligne : "La seule image de fin que ma cousine a eu, et mes autres cousines, c'était le téléphone qui tombe et Hichem qui disait 'aïe'".

Quelques jours auparavant, la victime avait confié à sa famille être la cible de comportements racistes de la part de ce même voisin, témoigne une de ses cousines auprès de France 2. "Hichem se plaignait de ce voisin qui avait tenu des propos racistes envers lui, de 'sale arabe' quand il le croisait dans le couloir", raconte-t-elle aujourd'hui. "Il a aussi tagué son scooter, il y avait marqué 'sale arabe' dessus."

"Pourquoi autant de rage ?"

La piste d'un acte motivé par le racisme est privilégiée par les enquêteurs, et le Parquet national antiterroriste s'est saisi de l'affaire lundi. Le suspect en garde à vue, un Français de 53 ans amateur d'armes, avait aussi publié deux vidéos aux messages clairement racistes.

Une part de sa personnalité que les voisins rencontrés mardi affirment ignorer : "Il était toujours là, à savoir qui était mal garé, toujours un peu râleur... Je savais qu'il était un peu virulent dans ses propos, mais en aucun cas des propos racistes", explique l'un d'eux. Un autre voisin, de nationalité turque, a été blessé dans la même attaque samedi.

Des actes qui plongent la cousine de Hichem dans l'incompréhension : "Pourquoi avoir autant de rage, pour tirer cinq balles sur une personne innocente, tout ça parce qu'on n'aime pas ses origines, parce qu'on n'aime pas sa confession ?" Une marche blanche est prévue dimanche.

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