Meurtre d'Elias à Paris : "Tout le monde a un peu peur", confient des élèves du même collège que l'adolescent de 14 ans tué pour son portable
L'adolescent parisien est mort samedi des suites de ses blessures, après avoir reçu un coup de couteau lors de la tentative de vol de son téléphone portable par deux mineurs de 16 et 17 ans.
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"On est tous un peu en deuil", confie cette collégienne de la cité scolaire Montaigne, dans le 6e arrondissement de Paris, lundi 27 janvier, à la sortie des cours. C'est là qu'était scolarisé Elias, l'adolescent de 14 ans, mort samedi des suites de ses blessures, après avoir reçu un coup de couteau lors de la tentative de vol de son téléphone portable par deux mineurs de 16 et 17 ans. Ces derniers ont été mis en examen et placés en détention provisoire.
"Qu'on soit élève ou professeur, on en parle souvent entre nous", poursuit la jeune fille. Derrière elle, plusieurs bouquets de fleurs au pied de la statue à l'accueil. Beaucoup de ces jeunes élèves racontent s'identifier à Elias, poignardé pour son téléphone à deux semaines de son 15e anniversaire. "Tout le monde est un peu choqué et tout le monde a un peu peur parce qu'on se dit que ça lui arrive à lui, mais ça peut arriver à n'importe qui...", confie l'élève. "N'importe qui et n'importe quand ! C'est ça, ce qui est choquant surtout", renchérit un autre.
"Le prof voulait en parler pour se libérer un peu"
Il y a aussi la sidération triste des enseignants, confient des collégiens. "Par exemple, notre professeur de musique nous en a parlé et il était au bord des larmes. Il nous a dit qu'il l'avait eu en 6e et 3e, qu'il ne devrait pas nous en parler mais que c'était très choquant. Il voulait en parler pour se libérer un peu", raconte une collégienne.
La cellule psychologique, composée notamment de médecins, d'infirmières scolaires et de psychologues, restera en place "aussi longtemps" que les élèves et le personnel en ressentiront le besoin, selon le rectorat. Une minute de silence sera organisée dans l'établissement prochainement en accord avec la famille de la victime.
Alors que le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a déploré "une montée en gamme, une montée en puissance, de la violence chez les mineurs, qui devient insupportable", le recteur de l'académie de Paris déclare sur franceinfo qu'il "n'y a pas de banalisation, parce que nous recensons tous les faits, et les directeurs les font remonter au rectorat, à la Préfecture de Police, et au Parquet de la ville de Paris".
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