Interpellation d'une élève dans son collège : le patron de la gendarmerie reconnait "une erreur collective"

Les gendarmes ignoraient l'existence d'une circulaire interdisant ce type d'intervention en milieu scolaire, a commenté Hubert Bonneau, huit jours après l'interpellation d'une élève dans un collège.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le directeur général de la gendarmerie nationale, Hubert Bonneau, le 11 juillet 2024 à Paris. (ST?PHANE GEUFROI / MAXPPP)
Le directeur général de la gendarmerie nationale, Hubert Bonneau, le 11 juillet 2024 à Paris. (ST?PHANE GEUFROI / MAXPPP)

Une "erreur collective". Le directeur général de la gendarmerie nationale, Hubert Bonneau, a reconnu une entorse à la loi lors de l'interpellation critiquée d'une élève du collège Paul-Verlaine de Maizières-lès-Metz (Moselle), le 22 janvier. Les gendarmes "sont allés dans l'espace de vie scolaire. Ils ne sont pas entrés dans la salle de classe", a d'abord expliqué le patron des gendarmes sur BFMTV, jeudi 30 janvier, tout en reconnaissant que la "circulaire de 2013" interdisant ce type d'intervention "aurait dû être respectée".

Selon la préfecture du Bas-Rhin, la famille de l'adolescente concernée devait retourner ce jour-là en Belgique où sa demande d'asile doit être examinée. La famille avait fui le Burkina Faso, selon le syndicat Snes-FSU.

"On en prend bonne note"

Le rectorat avait alors expliqué que deux gendarmes de la brigade d'Ennery étaient intervenus "avec l'accord de ses représentants légaux" et qu'ils étaient "venus chercher une élève dans un cadre réglementaire respecté. Aussi, aucun trouble n'a été signalé au sein de l'établissement au moment de cette intervention".

La ministre de l'Education nationale, Elisabeth Borne, a rappelé mercredi aux recteurs le contenu de cette circulaire selon laquelle "les interventions des forces de police et de gendarmerie liées aux procédures d'éloignement sont strictement interdites dans le cadre scolaire, y compris pendant les temps périscolaires et les activités organisées par les structures d'accueil collectif de mineurs même avec l'accord des parents". Hubert Bonneau a fait valoir que les gendarmes qui sont intervenus ne connaissaient pas cette circulaire, tout comme le directeur de l'établissement scolaire et la préfecture. "C'est une erreur collective et on en prend bonne note", a-t-il conclu.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.