Deux ans après la disparition d'Emile, les parents du petit garçon s'en prennent aux médias et aux réseaux sociaux
Marie et Colomban Soleil ont publié un communiqué transis par leur avocat et espèrent que tout soit mis "en oeuvre pour que justice lui soit rendue".
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Une prise de parole empreinte de douleur et de colère. Deux ans jour pour jour après la disparition du petit Emile, dont des ossements ont été finalement découverts en mars 2024, les parents prennent la parole dans un communiqué transmis par leur avocat, mardi 8 juillet. "Voilà deux ans que la disparition d'Emile a déchiré nos vies, que le sol s'est dérobé sous nos pieds et que nous avons été noyés dans l'angoisse", écrivent Marie et Colomban Soleil.
"Rien ne nous aura été épargné, c'est un grand paradoxe : notre position de victime et notre grande fragilité, au lieu de susciter respect et protection, semble avoir donné tous les droits sur nous", poursuivent-ils. "Nous avons vu étalés et décryptés nos visages, notre passé, nos parcours, nos opinions politiques réelles ou fantasmées, notre foi catholique, nos habitudes, nos qualités, nos défauts, ceux de nos chères familles, de nos amis", déplorent-ils. "Nous avons vu les êtres que nous aimons traînés dans la boue, calomniés tant et plus, partout dans les médias et sur les réseaux."
Une enquête dans le milieu familial
Dès le début de l'enquête, le profil du grand-père d'Emile, 59 ans, décrit comme un patriarche rigoriste aux méthodes éducatives musclées, alimente les soupçons, relancés par des révélations sur son passé au sein d'un "village d'enfants" géré par une communauté religieuse traditionaliste dans le Pas-de-Calais. Entendu en 2018 sous le statut de témoin assisté dans une enquête pour violences, agressions sexuelles et viols sur mineur, il avait alors reconnu des claques et des coups de pieds, sans toutefois être mis en examen.
Un an plus tard, les grands-parents d'Emile et deux de leurs enfants majeurs ont été placés en garde à vue pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre", avant d'être relâchés 48 heures plus tard, car "les charges n'étaient pas suffisantes" pour d'éventuelles poursuites, selon les termes du procureur d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.
"Connaître la vérité est un devoir à rendre à notre Emile"
"Nous avons été épiés, photographiés à notre insu, assiégés chez nous par les caméras", affirment les parents d'Emile dans leur communiqué, disant s'être "astreints au silence" pendant deux ans "car nous n'avons rien à dire". "Connaître la vérité est un devoir à rendre à notre Emile. C'est bien pourquoi nous ne souhaitons aucunement y faire obstacle en risquant de dévoiler le secret de l'instruction", ajoutent-ils, assurant vouloir "tout mettre en œuvre pour que justice lui soit rendue".
Lors de sa dernière conférence de presse, le 27 mars, le procureur a révélé qu'Emile avait été victime d'un "traumatisme facial violent". Il a évoqué "la probable intervention d'un tiers". Il a également précisé que la piste familiale n'était "pas refermée".
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