Ossements déplacés, "traumatisme facial violent", piste familiale... Ce qu'il faut retenir des déclarations du procureur dans l'enquête sur la mort du petit Emile
"Les expertises introduisent la probabilité de l'intervention d'un tiers dans la disparition et la mort d'Emile Soleil", a notamment expliqué Jean-Luc Blachon, jeudi lors d'une conférence de presse.
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La piste familiale n'est "pas encore refermée". Après la fin de la garde à vue des grands-parents maternels, d'un oncle et d'une tante du petit Emile Soleil, Jean-Luc Blachon, procureur de la République d'Aix-en-Provence, a fait le point sur l'enquête lors d'une conférence de presse, jeudi 27 mars. Franceinfo revient sur les nouveaux éléments apportés par le magistrat.
"Les vêtements et ossements ont été déposés peu de temps avant leur découverte"
Les multiples analyses réalisées ces derniers mois, notamment depuis la découverte du corps du petit garçon, il y a un an, ont permis de montrer que les "vêtements et ossements ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte", a exposé le procureur.
"Le corps de l'enfant ne s'est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt", a-t-il ajouté. Les résultats des analyses "permettent de considérer l'hypothèse que le corps n'ait pas demeuré au même endroit et dans le même biotope au cours du processus de décomposition et qu'il n'a pas été enfoui", a-t-il précisé.
Des traces d'un "traumatisme facial violent"
Jean-Luc Blachon a également déclaré jeudi que les analyses avaient permis de "caractériser la présence sur le crâne découvert de stigmates anatomiques évocateurs d'un traumatisme facial violent". "Les expertises introduisent la probabilité de l'intervention d'un tiers dans la disparition et la mort d'Emile Soleil", a-t-il ajouté.
La piste familiale "n'est pas fermée"
"Cette piste n'est pas fermée (...) Les gardes à vue [des quatre membres de la famille] s'inscrivent dans une phase d'enquête où il devenait nécessaire de confronter, d'éclairer et de soumettre aux personnes les plus concernées par la disparition d'Emile avec les résultats issus de l'ensemble des investigations", a déclaré Jean-Luc Blachon, en réponse à des questions de journalistes.
"Les personnes qui ont été placées en garde à vue ont été remises en liberté parce qu'à l'issue de ces gardes à vue, et à la lumière de l'ensemble des éléments réunis, les charges n'étaient pas suffisantes pour conduire à une mise en examen quelconque dans ce dossier", a expliqué le procureur. "Aujourd'hui, il y a une phase qui se termine concernant cette piste, cela ne veut pas dire qu'elle se termine définitivement. Il peut survenir au cours des investigations futures des éléments complémentaires nouveaux qui sont susceptibles de la prolonger."
Rien dans la jardinière saisie n'a permis de faire avancer l'enquête
Une jardinière se trouvant à proximité de la chapelle du Haut-Vernet, le hameau où a disparu le petit Emile, a été saisie par les enquêteurs le 13 mars pour être expertisée. Mais elle ne "comportait aucun élément de nature à faire progresser les investigations", a révélé le magistrat.
"Chaque indice, chaque trace physique, chaque trace numérique, chaque signalement, chaque témoignage fait l'objet d'investigations, a souligné le colonel Christophe Berthelin, commandant de la section de recherche de Marseille. En fonction du résultat obtenu, bien entendu, nous les approfondissons, nous les écartons."
L'enquête se poursuit avec une "cellule nationale d'enquête" composée d'une quinzaine de personnes, a-t-il souligné. "Nous traitons 55 millions de données de communication actuellement. Nous avons 20 téraoctets qui sont toujours en cours d'analyse", a-t-il illustré. "Les juges d'instruction restent déterminés à éclairer les circonstances de la disparition et de la mort d'Emile Soleil", a de son côté insisté le procureur.
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