Disparition du petit Émile : que va changer l'ouverture d'une cellule nationale d'investigation ?
Alors que les enquêteurs n'ont toujours "aucun indice" sur la disparition d'Émile, le procureur de Digne-les-Bains a annoncé mardi 11 juillet l'ouverture d'une cellule nationale d'investigation. Explications.
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"Nous en sommes au même point qu'avant-hier et ce n'est pas faute d'avoir multiplié les investigations", a reconnu le procureur de la République. Les recherches continuent ce mardi 12 juillet pour retrouver Émile, deux an demi, disparu depuis samedi alors qu'il était chez ses grands-parents au Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Malgré les gros moyens mobilisés, pour le moment, "les opérations en cours n'ont pas apporté d'éléments utiles à l'enquête", a regretté le procureur de Digne-les-Bains, lors d'une conférence de presse.
Le procureur a tout de même tenu à rappeler que les investigations continuent, et que c'est désormais un temps d'analyses "long" qui commence, pour "nous aider à tenter de déterminer les causes de la disparition". La téléphonie d'une partie de la région autour du village du Vernet et ses 130 habitants est ainsi épluchée depuis plusieurs jours par les enquêteurs. Depuis samedi, "les 30 bâtiments du hameau ont été visités", a poursuivi Rémy Avon. "25 personnes ont été entendues, 12 véhicules ont été visités, 12 hectares ratissés et 1 200 appels ont été reçus", a-t-il énuméré. Les opérations de recherches devraient se terminer ce mercredi, selon le procureur.
Rémy Avon a également annoncé l'ouverture d'une cellule nationale d'investigation afin de faire avancer l'enquête qui piétine depuis maintenant quatre jours. Cette nouvelle phase, qui s'appuie également sur l'analyse des données récoltées lors du "ratissage" du hameau où l'enfant a disparu, déclenche concrètement plusieurs outils pour les forces de l'ordre.
Plus de moyens humains pour l'enquête
Les recherches mobilisent sur place 80 personnels issus de la gendarmerie départementale, de la gendarmerie mobile ainsi que du peloton de gendarmerie de Haute Montagne. À cela, s’ajoutent dix militaires de la légion étrangère, spécialisés dans le débroussaillage.
Une quinzaine d’enquêteurs de la gendarmerie nationale est également mobilisée sur l'investigation en elle-même, venant de la section de recherche de Marseille et de la brigade des recherches de Digne.
Grâce à la création de cette cellule d'investigation nationale, le nombre de ces enquêteurs va augmenter et passer à 20. Ils vont s'atteler à l'analyse de toutes les données récoltées ces derniers jours, comme les indices trouvés lors du ratissage du hameau du Haut-Vernet ou les informations recueillis pendant les auditions des habitants.
L'aide technique de l'IRCGN, la gendarmerie scientifique
Au-delà des moyens humains supplémentaires, le déclenchement de cette cellule permet de bénéficier de l'aide de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN). Une unité de 600 militaires qui enquêtent sur des scènes de crimes à la recherche du moindre indice sur des affaires complexes. Ils ont par exemple travaillé sur la disparition de la petite Maëlys, en 2017.
Les enquêteurs qui sont au Vernet vont donc pouvoir s'appuyer sur leurs moyens techniques et scientifiques très pointus. Une partie des données issues des recherches seront analysées depuis les locaux de l'IRCGN, à Pontoise (Val-d'Oise). Des analyses qui s'annoncent longues et méticuleuses, notamment concernant les données téléphoniques, qui représentent une "masse considérable d'informations", selon le procureur de Digne-les-Bains. Elles vont servir à déterminer qui se trouvait dans le secteur lors de la disparition d'Émile.
Tenter de récolter de nouveaux indices
Plus de bras et plus d'outils technique, cela veut dire plus de temps pour analyser, et peut-être trouver des indices cruciaux. Car, pour l'instant "nous ne disposons d'aucun indice, d'aucune information, d'aucun élément qui puisse nous aider à comprendre cette disparition", a déploré Rémy Avon, le procureur. Le seul élément tangible dont dispose les enquêteurs, mais qui, là aussi, n'a rien donné, est le témoignage des deux voisins qui ont vu Émile passer dans le hameau samedi 8 juillet, juste avant que sa disparition ne soit signalée.
S’agissant de l’appel à témoin, mis en place depuis dimanche, 1 200 appels ont été reçus, a indiqué le procureur. Il a une nouvelle fois appelé à la "citoyenneté" pour ne pas noyer les enquêteurs sous des informations inutiles. Rémy Avon a ainsi donné l’exemple d’un signalement qui a entraîné la mobilisation d’une équipe pour faire une levée de doute en contrôlant un camping-car dans l’Isère.
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