"L'imagination fait penser aux pires horreurs" : depuis la disparition d'Émile, les habitants du Vernet dans l'inquiétude et l'attente
Après quatre jours de recherches pour retrouver le petit garçons, les habitants du village sont désemparés et confient leur angoisse.
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Au Vernet, village des Alpes-de-Haute-Provence de moins de 130 habitants, les sujets de la vie courante ont été balayés par l'intensité de l'émotion qui touche les habitants. Depuis bientôt quatre jours, Émile, deux ans et demi, reste introuvable.
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Malgré les gros moyens mobilisés, l'enquête, ouverte pour "recherches des causes de disparition inquiétante", piétine, d'après l'aveu du procureur de Dignes-les-Bains lui-même, lors d'une conférence de presse mardi 11 juillet. "Nous ne disposons d'aucun indice, d'aucune information, d'aucun élément qui puisse nous aider à comprendre cette disparition", a déclaré Rémy Avon. Il a également annoncé l'ouverture d'une nouvelle phase de cette enquête, avec l'analyse de tous les éléments recueillis ces derniers jours.
Les habitants face à un mur d'interrogations
Le petit garçon a été vu pour la dernière fois dans la maison de ses grands-parents dans le hameau du Haut-Vernet, samedi après-midi. Depuis, c'est une course contre la montre qui s'est engagée pour retrouver l'enfant et tout un village qui se retrouve suspendu aux lèvres des enquêteurs. "On voudrait savoir ce qu'il se passe", souffle ce Vernetois, qui ne veut pas donner son prénom, comme toutes les personnes interrogées. "Si c'était un enfant qui s'est perdu, on devrait le retrouver, s'interroge cet autre habitant, si ce n’est pas le cas, il s'est passé autre chose".
Sauf qu'à part le témoignage de deux personnes qui ont vu Émile pour la dernière fois avant sa disparition, les enquêteurs ne disposent d'aucun autre élément tangible, et ce, malgré la fouille de toutes les maisons du village, le ratissage des 12 hectares autour de la maison des grands-parents d'Émile et les nombreuses auditions réalisées.
"On aimerait bien plus d'informations"
Alors, "qu'est-ce qu'il s'est passé ?" C'est la question qui est sur toutes les lèvres au Vernet. "Qu'est-ce qui a pu arriver ?, répète cet autre habitant, il est tombé dans un trou ? Il a été enlevé, il a été écrasé ? On ne sait pas. Chacun amène son truc". Et c'est dans les moments d'incertitudes que "l'imagination fait penser aux pires horreurs". Le procureur de la République a reconnu hier que si Emile s'était perdu, une hypothèse de moins en moins probable, son pronostic vital serait sans doute "très très engagé" a reconnu le procureur de Dignes-les-Bains.
>> Disparition du petit Émile : ces bons réflexes à avoir si vous pensez que votre enfant a disparu
De maigres informations qui laissent les villageois démunis. "Je suis choqué, on ne sait pas où on va, on ne sait pas ce qu'il se passe. On aimerait bien plus d'informations. Ce serait bien", reconnaît encore cet autre Vernetois. D’autant plus que toute cette agitation perturbe la vie du Vernet, village "calme", familial, selon ceux qui y vivent.
Une nouvelle phase de l'enquête s'ouvre
Des questions qui vont peut-être trouver de nouvelles réponses à partir d'aujourd'hui. Désormais, les enquêteurs ouvrent une nouvelle phase de l'enquête : l'analyse de toutes les données récoltées ces derniers jours. Les indices recueillis lors du ratissage du terrain par les militaires, mais aussi les données des relevés téléphoniques. "Ce sera un temps long", a détaillé le procureur, Rémy Avon, qui a évoqué une "masse considérable d'informations". Il a aussi annoncé l'ouverture d'une cellule nationale d'investigation, qui permet notamment de disposer de plus gros moyens techniques et scientifiques.
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