Procès de Cédric Jubillar : l'accusé reconnaît les menaces de mort mais nie les accusations de violences physiques et de meurtre

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Article rédigé par France 2 - L. Nahon, M. Lassaga, M. Mouamma, V. Arama, C. Neidhardt, E. Leroy, T. Villeger, E. de Pourquery, F. Cardoen - Édité par l'agence 6Medias
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Une journée clef était annoncée dans le procès de Cédric Jubillar, vendredi 10 octobre, devant les assises du Tarn. L'accusé était interrogé à la barre, dans l'espoir d'obtenir des aveux. Il a nié toutes les accusations de violences physiques, en admettant de la violence verbale.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Dans son box, Cédric Jubilar trépigne vendredi 10 octobre. Il est agité. Et pourtant, son ton est monocorde, ses réponses lapidaires. À de multiples reprises, il répond "je ne sais pas" ou "tout à fait". Pourtant, au 13e jour de son procès, la famille de Delphine, les avocats, la cour, tout le monde attend enfin que le peintre plaquiste de 38 ans se livre davantage.

Lorsqu'il est interrogé sur des violences éventuelles sur sa femme, il est catégorique : "Il n'y a jamais eu de baffes, de gifles, de coups de poing ou quoi que ce soit d'autre. Je n'ai jamais levé la main sur Delphine, à part les empoignades. Je ne l'ai pas tué, c'est une certitude."

Une attitude indifférente d'après les parties civiles

Il reconnaît seulement des propos, notamment tenus auprès de sa mère, qu'il allait tuer et enterrer Delphine. Façon de parler, se défend-il. Il admet aussi avoir pu rabaisser son épouse. Après trois semaines de procès, les avocats de la partie civile se disent frustrés par l'attitude de Cédric Jubilar : "On a l'impression qu'on reste dans l'anecdote, alors qu'on lui reproche quelque chose de terrible, dans une grande indifférence, dans une grande froideur, dans une grande distance", assène Me Laurent de Caunes, avocat de la famille de Delphine Jubillar.

Les avocats de Cédric Jubilar, eux, estiment que leurs clients acceptent de se livrer : "On a quand même quelqu'un qui reconnaît assez facilement un certain nombre de choses qui sont loin de lui être avantageuses mais qui continue à dire 'Par contre, dans la nuit du 15 au 16 décembre, je n'ai rien fait à Delphine'", estime Me Emmanuelle Franck. L'interrogatoire de Cédric Jubilar doit se poursuivre lundi 13octobre avec justement, au coeur des discussions, la nuit de la disparition de Delphine.

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