Affaire Jubillar : l’avocat de la défense "n’accorde aucun crédit" pour l'instant aux confidences rapportées par l’ex-petite amie de Cédric Jubillar

L'avocat souligne également des contradictions entre ce nouveau récit et les éléments à charge présentés par l'accusation depuis plus de quatre ans.

Article rédigé par franceinfo
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Bougies et photo disposées devant la maison de Delphine Jubillar à Cagnac-les-Mines (Tarn), le 17 janvier 2022. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)
Bougies et photo disposées devant la maison de Delphine Jubillar à Cagnac-les-Mines (Tarn), le 17 janvier 2022. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

"Pour l'instant, je n'accorde aucun crédit" aux confidences rapportées par l'ex-petite amie de Cédric Jubillar, déclare, vendredi 11 juillet, sur franceinfo Alexandre Martin, avocat de Cédric Jubillar alors qu'à deux mois de son procès, une ex-petite amie affirme que l'accusé lui aurait confié avoir étranglé son épouse Delphine, disparue en décembre 2020, selon des informations de la Dépêche du Midi. Le procès de Cédric Jubillar doit débuter le 22 septembre prochain.

L'avocat de la famille de Delphine Jubillar réclame de nouvelles investigations à la lumière de ces déclarations. Cédric Jubillar continue de clamer son innocence et sa défense reste prudente. "Pour l'instant, je n'accorde aucun crédit. Elle fait des déclarations dans la presse. Je n'ai pas de procès-verbal. Je verrai ce qu'elle dira lorsqu'elle sera entendue officiellement", réagit l'avocat.

"On fait les choses étape par étape"

Alexandre Martin indique avoir découvert ces informations par voie de presse et se dit "un peu surpris de ces déclarations", rappelant qu'il s'agit pour l'instant de simples propos rapportés à un journaliste : "Je refuse de considérer qu'il s'agit d'un témoignage puisqu'elle n'a toujours pas été entendue par la justice, alors même que les services de gendarmerie auraient été informés depuis le 14 mai".

Par ailleurs, l'avocat souligne également des contradictions entre ce nouveau récit et les éléments à charge présentés par l'accusation depuis plus de quatre ans : "Elle nous dit qu'il aurait étranglé sa femme, qu'elle n'aurait pas pu crier, ce qui est en contradiction avec les cris qui auraient été entendus dans la nuit." Pour l'instant, "cela ne change pas notre défense. On fait les choses étape par étape. En l'état actuel, il n'y a aucune raison que la défense de Cédric Jubillar change. Sa position n'a pas changé.", avance Alexandre Martin.

"Que la justice fasse son travail"

Selon lui, il est difficile de "passer outre ces informations, ne serait-ce que par respect pour la famille de Delphine, avec une audition qui peut être importante et d'éventuelles recherches qui peuvent être nécessaires. Que la justice fasse son travail", ajoute-t-il, tout en précisant que ce n'est qu'après une audition officielle que la défense décidera des suites à donner pour son client. Il ne rejette pas la possibilité d'une confrontation entre son client et l'auteure du témoignage.

L'avocat se dit également "relativement outré" d'apprendre que les gendarmes disposaient de cette information depuis deux mois : "On se demande ce qu'ils comptaient en faire. En tout cas, maintenant, que la justice fasse son travail".

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