Deux Français mis en examen pour avoir géré un réseau de casinos en ligne illégaux

Selon le parquet de Paris, ce réseau a généré un milliard d’euros de chiffre d’affaires depuis 2021.

Article rédigé par franceinfo
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Des jeux d'argent en ligne, le 25 octobre 2024. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)
Des jeux d'argent en ligne, le 25 octobre 2024. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Deux hommes soupçonnés d’avoir exploité un important réseau de casinos en ligne illégaux, générant "près d’un milliard d’euros de chiffre d'affaires depuis 2021", ont été mis en examen ce jeudi, indique le parquet de Paris dans un communiqué publié, vendredi 10 octobre. L'affaire avait été révélé par le Parisien.

Ils sont poursuivis pour organisation d’opérations de jeux d’argent prohibés en bande organisée, blanchiment, offre illicite de jeux en ligne et publicité illégale, des infractions passibles de lourdes peines allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement et de fortes amendes. Les deux suspects ont été placés en détention provisoire.

"Crésus" géré depuis Curaçao et Chypre

L’affaire a débuté le 24 juillet 2024 par un signalement de l’Autorité nationale des jeux (ANJ) au parquet, visant le casino "Crésus" exploité par deux sociétés basées à Curaçao et Chypre, dépourvues d’autorisation française. Plus de 98% de l’activité ciblait des résidents français, avec plus d’un million de visites mensuelles. Après le blocage du site et l’apparition de sites miroirs, une information judiciaire a été ouverte le 3 janvier 2025. 
 
Le Service central des courses et jeux (SCCJ), appuyé par l’Office anti-cybercriminalité (OFAC), a découvert l’existence de quatre autres casinos : "Jackpot Bob", "Lucky 8", "casino-privé" et "Olympecasino". Les clients ont signalé des difficultés à retirer leurs gains, pour un préjudice identifié de 201 755 euros. Les enquêteurs ont relevé 237 millions d’euros de dépôts de joueurs pour la seule année fiscale 2022-2023. L’analyse de comptes bancaires basés en République tchèque a identifié 92,6 millions d’euros reçus par diverses sociétés via virements entre février 2022 et mai 2025. Dans le cadre d’une coopération judiciaire avec Chypre via Eurojust, des perquisitions et saisies de comptes ont été menées chez l’un des deux ressortissants français soupçonnés d’être les gérants.

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