Un homme condamné à deux ans de prison ferme pour avoir tué et mutilé des chevaux en Normandie

Ces sévices ont eu lieu à plusieurs reprises entre mai et août, en pleine nuit, dans des prés et écuries de Seine-Maritime. Cinq chevaux en sont morts, immédiatement ou par euthanasie pour l'un d'entre eux, vu la gravité de ses blessures.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des chevaux dans une ferme des Yvelines, le 25 mai 2024. (QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS / AFP)
Des chevaux dans une ferme des Yvelines, le 25 mai 2024. (QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS / AFP)

Des faits "d'une extrême gravité", selon le tribunal. Un homme de 23 ans a été condamné, vendredi 26 septembre, au Havre, à quatre ans de prison, dont deux ferme, pour avoir tué cinq chevaux et grièvement blessé dix autres entre mai et août en Normandie.

La peine prononcée par le tribunal correctionnel, pour sévices graves ou actes de cruauté sur un animal domestique ayant entraîné ou non la mort et détention d'armes de catégorie D, est assortie d'une obligation de soins psychiatriques, ainsi que d'une interdiction de détenir un animal ou une arme. Le parquet avait requis une peine de cinq ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis probatoire.

Le tribunal a par ailleurs rejeté les demandes d'expertises psychologiques et de contre-expertise psychiatrique demandées par la défense, concluant à une "absence d'abolition et altération du discernement".

Lacérations, coups

Le jeune homme est reconnu coupable d'avoir blessé des chevaux, en leur infligeant des lacérations profondes, des coups causant des fractures et, dans certains cas, en leur crevant les yeux. Ces sévices ont eu lieu à plusieurs reprises entre mai et août, en pleine nuit, dans des prés et écuries de Seine-Maritime. Cinq chevaux en sont morts, immédiatement ou par euthanasie pour l'un d'entre eux, vu la gravité de ses blessures.

Déjà condamné à l'âge de 16 ans pour une agression au couteau, l'agresseur avait été identifié grâce à des traces de sang humain retrouvées sur le lieu de ses derniers méfaits. Les perquisitions ont permis de saisir un cutter taché de sang, une massette et des biscuits pour chevaux. Il a été placé en détention provisoire le 4 août et restera incarcéré après sa condamnation. Le prévenu, qui n'a pas de lien particulier avec les équidés, a fait état lors de l'audience de "pulsions" et a dit "entendre des voix". Deux expertises psychiatriques ont cependant conclu à l'absence d'abolition ou d'altération du discernement.

L'affaire rappelle une série de signalements de chevaux mutilés qui avait bouleversé les éleveurs en 2020. La majorité des cas s'était finalement révélée d'origine naturelle.

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