Attaque dans un lycée à Nantes : le sénateur Ronan Dantec appelle à faire de la santé mentale des jeunes "une grande cause nationale"

Pour lui, "ce n'est pas sur les portiques qu'il faut investir, mais sur le médico-social, sur les personnes qui vont permettre d'accompagner ces adolescents en difficulté".

Article rédigé par franceinfo
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Des élèves apportent des fleurs au collège-lycée Notre-Dame de Toutes-Aides, le 25 avril 2025, en hommage à l'adolescente tuée la veille par un jeune de 16 ans. (LOIC VENANCE / AFP)
Des élèves apportent des fleurs au collège-lycée Notre-Dame de Toutes-Aides, le 25 avril 2025, en hommage à l'adolescente tuée la veille par un jeune de 16 ans. (LOIC VENANCE / AFP)

Le sénateur écologiste de Loire-Atlantique, Ronan Dantec, appelle vendredi sur franceinfo à faire de la santé mentale des jeunes "une grande cause nationale", après l'attaque au couteau qui a fait un mort et trois blessés jeudi au collège-lycée privé Notre-Dame-de-Toutes-Aides de Nantes (Loire-Atlantique). Il affirme que "la ville fait bloc face à ce drame terrible".

"Aujourd'hui, il faut mettre énormément de moyens sur la santé mentale, notamment la santé mentale des adolescents", plaide Ronan Dantec, avançant un chiffre de l'Observatoire régional de santé des Pays de la Loire : la hausse de 71% des hospitalisations pour tentative de suicide des jeunes filles de 12 à 17 ans entre 2019 et 2021. "On est sur un problème de santé publique énorme. On a tous autour de nous des adolescents qui vont mal, des parents qui se retrouvent aussi en difficulté face à ces situations", dit-il.

Selon le sénateur, "c'est le moment, à travers ce drame qui nous interpelle tous", de faire de la santé mentale, "une grande cause nationale, et d'abord au sein des établissements scolaires, parce que c'est là qu'on peut détecter les enfants en difficulté. Les chiffres sont absolument édifiants sur le faible taux d'encadrement, le nombre de médecins scolaires, d'infirmiers. Ce n'est pas sur les portiques qu'il faut investir, mais sur le médico-social, sur les personnes qui vont permettre d'accompagner ces adolescents en difficulté".

"La question qu'on doit se poser à froid dans quelques jours porte sur cette situation très très problématique des adolescents", ajoute Ronan Dantec. "Je pense que le Covid est passé par là. Il faut une stratégie nationale et les moyens qui vont avec", conclut-il.

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