Attaque dans un lycée à Nantes : "Absolument aucun mobile" ne peut être "évoqué de façon certaine", affirme le procureur de la République

Ce direct est maintenant terminé.

Les motivations de l'adolescent de 16 ans arrêté après l'attaque au couteau au collège-lycée privé Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes (Loire-Atlantique), jeudi, sont au cœur de l'enquête. "Il n'y a absolument aucun mobile qui peut être évoqué de façon certaine", a affirmé le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy, lors de sa conférence de presse, vendredi 25 avril. Le premier mobile "à écarter" est "une potentielle relation affective" avec l'élève morte poignardée. C'était la "seule personne" de l'établissement scolaire "avec qui il pouvait avoir un dialogue de qualité", a-t-il précisé. "En l'état, on ne peut pas parler de déception amoureuse."

"Une personnalité qui a inquiété sa mère", avec une "fascination pour Hitler". Le procureur a assuré que l'adolescent interpellé après l'agression "indique n'avoir fait l'objet d'aucun harcèlement, ni à l'école, ni ailleurs". "C'est une personnalité qui a inquiété sa mère, avec qui il vit" après la séparation des parents. Celle-ci "avait fait des démarches" pour que l'adolescent puisse rencontrer le personnel éducatif et trouver de l'aide. Ce jeune "extrêmement solitaire" a une "fascination pour Hitler, qui a été repérée par le personnel enseignant", a ajouté le procureur.

L'agresseur a continué à attaquer la victime une fois à terre. Lors de l'assaut, l'agresseur "a donné 57 coups de couteau à la victime". "Il a continué à s'acharner sur elle alors qu'elle est à terre", a-t-il précisé. Le procureur a ensuite décrit l'intervention d'un "technicien en informatique" qui assène à l'adolescent "un coup de chaise dans le dos et sur le crâne" avant d'être "pris en chasse" par l'agresseur. Après "un dialogue", ce dernier "accepte de déposer le couteau qu'il avait à la main, ainsi que le petit canif qu'il avait dans sa poche". Les policiers sont ensuite arrivés sur place et l'ont interpellé.

Une enquête ouverte pour "meurtre". La garde à vue du suspect a été suspendue jeudi, à 20 heures, en raison de son état psychique. "Il est probable qu'il soit très rapidement pris en charge par une unité psychiatrique", a affirmé Antoine Leroy. L'enquête a été ouverte pour "meurtre", a-t-il déclaré. Mais "des éléments susceptibles de caractériser une préméditation" pourraient entraîner une requalification en "assassinat".

L'adolescent gravement blessé est "hors de danger", annonce le parquet. Au lendemain de l'attaque, qui a fait un mort et trois blessés, l'état de la victime dont le pronostic vital était engagé "s'est amélioré", a précisé le parquet de Nantes vendredi. "Il est hors de danger", a assuré le procureur de la République, Antoine Leroy, lors de sa conférence de presse.

Un rassemblement en hommage à la lycéenne tuée. Ce moment de recueillement a eu lieu vendredi au sein de l'établissement et est réservé aux élèves. La famille a demandé de ne pas déposer de photos de la victime et ne pas divulguer son nom de famille, selon un message relayé par le compte Instagram du comité des élèves de l'établissement.