"Ils sont aussi coupables que lui puisqu'ils l'ont laissé agir" : au procès Le Scouarnec, les auditions très attendues de plusieurs responsables des instances hospitalières
Près de trois mois après son début à Vannes, la question des responsabilités est aujourd'hui au coeur du procès du chirurgien pédocriminel.
/2024/02/07/margaux-stive-65c3aa7ac5aea283293814.png)
/2025/03/07/000-36zc88h-67cb2a9acdff0876657493.jpg)
Comment Joël Le Scouarnec a-t-il pu agresser des centaines d'enfants dans des hôpitaux pendant plus de 30 ans sans jamais être arrêté ? Même si l'ancien chirurgien est seul dans le box des accusés la question est au cœur des débats, qui se tiennent depuis le 24 février devant la cour criminelle du Morbihan, à Vannes.
Alors que l'audience entre dans ses dernières semaines, la cour doit entendre lundi 19 mai plusieurs responsables des instances hospitalières. Ils seront sept à défiler à la barre : de la directrice d'hôpital jusqu'aux hauts fonctionnaires du ministère de la Santé.
"On attend 1 500 victimes ? 10 000 victimes ?"
Leurs auditions sont attendues de pied ferme par les parties civiles car tous ont été informés dès 2006 d'une condamnation de Joël Le Scouarnec pour détention d'images pédopornographiques. Mais ils ont pourtant décidé de le laisser exercer. Un "déni coupable", estiment Mauricette et Roland Vinet, dont leur petit-fils Mathis s'est donné la mort après avoir été victime du chirurgien. "C'est comme les 3 singes : on se cache les yeux, on se bouche les oreilles et on ferme la bouche", dénonce-t-elle. "Tous auraient dû être mis au banc des accusés. Tous autant qu'ils sont ! Ils sont aussi coupables que lui puisqu'ils l'ont laissé agir", fustige pour sa part le grand-père.
La justice se penche sur une possible culpabilité : une enquête est en cours après plusieurs plaintes déposées par des associations. Mais en attendant, Manon, l'une des parties civiles, espère du changement. "Quand les professionnels passent à la barre et qu'on leur demande : est-ce qu'il y a eu des choses qui se sont passées dans vos établissements depuis l'explosion de l'affaire ? Personne n'a rien fait dans les hôpitaux qui ont reçu Joël Lescournec. On attend quoi ? 1 500 victimes ? 10 000 victimes ? 300, ça ne suffit pas apparemment. C'est cette prise de conscience qu'on attend", regrette-t-elle.
Avec un collectif de victimes, la jeune femme prendra la parole devant le palais de justice pour dénoncer une affaire qui est, selon elle, "un laboratoire à ciel ouvert des défaillances institutionnelles".
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter