Affaire Le Scouarnec : toutes les victimes seront prises en charge psychologiquement d'ici cet été, promet le gouvernement

Un comité de suivi interministériel sera aussi mis en place dès la rentrée, déclare Manon Lemoine, porte-parole du collectif des victimes, mercredi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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Manon Lemoine répond au palais de justice à la fin du procès deJoël Le Scouarnec, le 28 mai 2025. (DAMIEN MEYER / AFP)
Manon Lemoine répond au palais de justice à la fin du procès deJoël Le Scouarnec, le 28 mai 2025. (DAMIEN MEYER / AFP)

Cette fois, les victimes se sont senties écoutées, rapporte Manon Lemoine, la porte-parole du collectif des victimes de Joël Le Scouarnec, mercredi 18 juin sur franceinfo, après avoir été reçue par le ministre de la Santé. Le collectif est ressorti avec la promesse d'une prise en charge psychologique de l'intégralité des victimes avant la pause estivale.

Le collectif a été reçu mercredi à 11 heures par Yannick Neuder, le ministre de la Santé, trois semaines après la condamnation de l'ex-chirurgien à 20 ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles sur 299 victimes. Jusqu'à présent, ces victimes avaient le sentiment d'être abandonnées.

"Lors de son échange avec le collectif de victimes, le ministre de la Santé et de l'Accès aux soins s'est bien engagé à installer un comité de suivi à la rentrée réunissant les mêmes ministères que ceux qui ont été associés au RDV ce jour", indique de son côté l'entourage du ministère à franceinfo. Il s'agit de "s'assurer que chacune des victimes puisse bénéficier d'un accompagnement adapté notamment psychologique, des actions, en lien avec la délégation interministérielle à l'aide aux victimes qui suit le collectif seront effectivement engagées d'ici l'été", complète le ministère. 

"Abandonnées, parce qu'on n'a eu aucun accompagnement à partir du moment où on nous a annoncé les faits", explique Manon Lemoine, "abandonnées parce que le procès n'a pas été accessible par les victimes et abandonnées puisque, après le procès, personne n'a pris la mesure de ce dossier pour s'en emparer et dire : plus jamais ça".

"On a eu une réelle écoute"

Alors, trois semaines après, ce rendez-vous est l'occasion "d'exposer l'ensemble des mesures et des dysfonctionnements que nous avons vus dans le dossier", explique-t-elle, et de "leur faire comprendre l'état actuel de notre désarroi qui a été ressenti par les victimes avant, pendant et après le procès".

L'occasion aussi, d'exposer leurs propositions pour que cela ne se reproduise pas. Entre autres des propositions pour permettre une meilleure écoute des enfants ou encore, pour autoriser la multiplication des circonstances aggravantes : "Sur ce dossier, on a une circonstance aggravante de minorité : nous étions des enfants pour la plupart", expose la porte-parole du collectif des victimes,"on a une circonstance aggravante de l'autorité : c'était un médecin. On a la circonstance aggravante de la soumission chimique. Seule une circonstance aggravante est prise en compte".  

Manon Lemoine conclut : "Tous ces points ont été abordés, on a eu une réelle écoute, un réel échange. Il devait durer une heure, il a duré deux heures et les agendas ont même été bousculés pour pouvoir aller au bout de cet échange." Autre résultat de cet entretien : un comité de suivi interministériel, qui sera mis en place dès la rentrée. 
 

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