Affaire abbé Pierre : aucune enquête ne sera ouverte en raison de la prescription des faits, annonce le parquet de Paris

L'Eglise catholique avait demandé à la justice d'étudier la possibilité d'une enquête, avec un signalement "pour non-dénonciation de viols et agressions sexuelles sur personnes vulnérables et mineurs".

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 04/02/2025 16:22 Mis à jour le 04/02/2025 17:01

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L'abbé Pierre, le 16 septembre 2002 à Saint-Omer (Pas-de-Calais). (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Aucune enquête pénale ne peut être ouverte pour établir des responsabilités dans les multiples accusations d'agressions sexuelles visant l'abbé Pierre, mort en 2007, les faits étant prescrits, a annoncé mardi 4 février le parquet de Paris. Mi-janvier, l'Eglise catholique avait demandé à la justice d'étudier la possibilité d'une enquête sur ces accusations, avec un signalement "pour non-dénonciation de viols et agressions sexuelles sur personnes vulnérables et mineurs".

La conférence des évêques de France "regrette" cette décision

"La non-dénonciation de faits est un délit distinct", qui "a pour objectif de s'assurer que, tant que la victime est dans l'incapacité d'agir par elle-même, les personnes ayant connaissance des faits empêchent qu'ils se reproduisent, et permettent qu'ils soient jugés", poursuite l'instance. Or "l'analyse des trois rapports d'Egae n'a pas permis de révéler la situation de victimes pour lesquelles la commission d'une éventuelle non-dénonciation serait encore susceptible de poursuites", développe le parquet.

La Conférence des évêques de France (CEF) a dit mardi "regretter" la décision du parquet de Paris. "Elle exprime sa proximité aux personnes victimes et redit sa détermination à agir pour que toute la vérité possible soit faite sur les actes commis par l'abbé Pierre", a-t-elle ajouté.