En Corrèze, Extinction Rébellion colle des affiches sur des panneaux de commune pour dénoncer l'usage des pesticides chez les pomiculteurs
Certaines villes ont été rebaptisées pour dénoncer un usage encore trop important des pesticides et, par la même occasion, la loi Duplomb qui vise à réautoriser, à titre dérogatoire, l'usage d’un insecticide de la famille des néonicotinoïdes.
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Après les agriculteurs, un mouvement écologiste utilise les panneaux de communes françaises pour faire passer des messages. Dans la nuit de mardi à mercredi, des militants écologistes d'Extinction Rébellion ont placardé des affiches sur des panneaux de communes en Corrèze, a appris mercredi 18 juin ICI Limousin (ex France Bleu). Une action coordonnée pour dénoncer l'usage des pesticides chez les pomiculteurs limousins et la proposition de loi dite "Duplomb".
À Lubersac, Juillac ou encore Pompadour, les panneaux ont été "modifiés". En référence aux firmes agro-chimiques Bayer et Monsento, Lubersac a par exemple été rebaptisé "Lubayersac", ou encore Arnac-Pompadour renommé "Monsantour" pour dénoncer l'usage des pesticides des pomiculteurs limousins, encore trop important selon ces militants.
La charte signée en 2017 par les pomiculteurs, "une goutte deau dans l'océan"
La charte de bonne conduite sur les pesticides signée en 2017 par les pomiculteurs limousins "est toujours un pas de plus dans le bon sens", reconnaît un militant au micro d'ICI Limousin, "mais c'est une goutte d'eau dans un océan face à l'effort qu'il faudrait faire", ajoute-t-il.
Un autre militant d'Extinction Rébellion s'interroge sur la loi Duplomb. "Elle n'a même pas été débattue à l'Assemblée nationale, on n'a pas demandé aux gens s'ils étaient d'accord pour que l'on réintroduise des pesticides". Récemment rejetée par les députés et bientôt examinée par une commission mixte paritaire début juillet, la proposition de loi Duplomb vise à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur. Une de ses mesures phare est la réintroduction à titre dérogatoire d’un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit depuis des années. Elle est défendue par les syndicats agricoles majoritaires et une partie de la profession, mais fortement critiquée par les associations environnementales.
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