Scandale des eaux Perrier : les autorités sanitaires réclament le retrait du label "eau minérale naturelle"

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Article rédigé par France 2 - M. Martel, F. Méréo, A. De Chevron-Villette, P. Lagaune, E. Noël
France Télévisions

Perrier est de nouveau dans la tourmente, après de nouvelles contaminations. Les autorités sanitaires réclament le retrait du label "eau minérale naturelle" et la répression des fraudes a saisi la justice.

L'eau Perrier, pendant longtemps surnommée le champagne des eaux de table, pourra-t-elle garder sa réputation ? La marque subit une nouvelle contamination de ses eaux par des bactéries intestinales.  Depuis un an, l'entreprise est dans la tourmente, en raison de contaminations à répétition, provenant notamment de sa source, puisée dans le Gard. Cette fois, ce serait l'intérieur de l'usine qui serait concernée. 300 000 bouteilles seraient contaminées et n'ont pas été commercialisés. Nestlé reconnaît avoir tardé à donner l'alerte, la goutte de trop pour les associations. "On ne peut plus faire confiance à Nestlé dans cette affaire et on a l'impression que leur principal souci, c'est de préserver leur chiffre d'affaires", fustige Ingrid Kragl, porte-parole de l'association Foodwatch.

L'usine menacée 

Installée à Vergèze (Gard) depuis plus de 100 ans, la marque va-t-elle survivre à la crise ? Le préfet du Gard doit se prononcer sur son avenir et son appellation. La mention "eau naturelle minérale" pourrait bien disparaître. Mais pas de quoi ébranler la marque. "La marque Perrier est très connue, très installée et donc si elle se fait retirer cette dénomination, les consommateurs (…) continueront à l'acheter parce qu'ils l'aiment bien", explique Véronique Richez-Lerouge, spécialiste des labels et des marques. Mais il y a un autre risque : se voir interdire l'exploitation totale de la source et donc menacer l'usine tenue par Nestlé et ses 1000 salariés. La multinationale tente de rassurer et affirme dans un communiqué vouloir "préserver ce patrimoine unique et l'activité économique". 

Retrouvez l'intégralité du reportage sur la vidéo ci-dessus 

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