Suppression des ZFE : le député de Paris Emmanuel Grégoire dénonce des amendements "démagogiques et populistes"

Les députés ont adopté mercredi la suppression des Zones à faibles émissions (ZFE) dans le projet de loi de simplification de la vie économique, en commission spéciale. L’Assemblée nationale devra se prononcer le 7 avril prochain.

Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Grégoire, député et conseiller de Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Emmanuel Grégoire, député et conseiller de Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Emmanuel Grégoire, député et conseiller de Paris, président du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain au Conseil métropolitain du Grand Paris, dénonce jeudi 27 mars sur franceinfo des amendements "démagogiques et populistes" alors que la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi de simplification de la vie économique a voté mercredi la suppression des Zones à faibles émissions (ZFE). L’Assemblée nationale devra se prononcer le 7 avril prochain.

Selon Emmanuel Grégoire, "la commission spéciale, sur ce sujet comme sur d'autres, a cédé à une tentation populiste qui est de renoncer à tout sous prétexte de s'appuyer sur le contexte actuel". "Si le résultat, c'est de sacrifier l'ambition environnementale, nous ne réglerons ni la crise sociale ni la crise environnementale. Prenons les sujets sérieusement et pas aux détours d'amendements que je qualifie d'un peu démagogique et populiste", réagit-il.

Ce dispositif très décrié avait pour but d'améliorer la qualité de l'air dans les grandes villes. Paris, Lyon, Montpellier et Grenoble notamment, ont mis en place les ZFE. Cette suppression du dispositif intervient après des critiques fréquentes de la droite notamment, sur le fait que ce dispositif nuirait aux familles à faible revenu. "Il faut rétablir les aides à la transition écologique", estime Emmanuel Grégoire. "On va essayer de les convaincre que ce n’est pas en renonçant à l'ambition environnementale qu'on va régler le problème social", ajoute l'ancien premier adjoint à la maire de Paris, candidat à la succession d'Anne Hidalgo mais non soutenu par elle [elle a désigné pour lui succéder Rémi Féraud].

Aides à la transition écologique

"On a toujours dit que le dispositif des ZFE ne devait pas être une punition sociale pour ceux qui n'ont pas les moyens de changer de véhicule et qui n'ont pas d'alternative", explique Emmanuel Grégoire  Selon lui, le dispositif doit être accompagné d'''un développement très important des transports en commun" et d'"aides à la transition écologique" qui "sont beaucoup trop faibles" actuellement.

Les particules fines sont responsables de maladies respiratoires qui entraînent 40 000 décès par an, d'après Santé publique France.

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